Maria Sole Ferragamo, qui travaille le cuir comme l’or, installe ses bijoux au Bon Marché

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La marque italienne So Le Studio propose boucles d’oreilles et colliers fabriqués à partir de rebuts de cuir des manufactures en Toscane travaillant notamment pour Ferragamo. Elle vient d’ouvrir un pop-up dans le grand magasin parisien, en exclusivité. Andiamo !

Maria Sole Ferragamo a cette énergie italienne des entrepreneuses qui déplaceraient des montagnes. Mâtiner d’une douceur et d’un charme désarmants. Cette jeune trentenaire ravissante -longue crinière brune, yeux bleu clair et profil de médaille romaine- est née à Florence, fief de sa famille (elle est la petite-fille de Salvatore Ferragamo, l’un des princes de la chaussure toscane). Après des études d’architecture à Milan, puis un master de design et joaillerie à la Central Saint Martins à Londres, elle est revenue vivre dans la capitale italienne pour monter sa marque et faire de son jeu d’enfant préféré -fabriquer des bagues ou des colliers avec tout ce qui lui tombait sous la main- un projet professionnel. «J’ai commencé à faire des bijoux quand j’avais 9 ans, et je n’ai finalement jamais arrêté, raconte Maria Sole Ferragamo. Quant au cuir, j’ai toujours grandi avec cette matière autour de moi, j’ai été éduquée à l’aimer en quelque sorte

So-Le Studio s’avère finalement la synthèse de tout ce qui fait vibrer la jeune femme. Outre le cuir et les bijoux (modernes comme anciens), elle admire les architectes audacieux -Zaha Hadid et Frank Gehry en tête- qui l’inspirent pour dessiner des pièces volumineuses. Si ses plastrons ou ses boucles d’oreilles ne passent pas inaperçus, ils ne s’appréhendent toutefois pas au premier regard. Il faut s’approcher pour comprendre dans quelle matière ils sont façonnés. «La transformation et l’illusion, la légèreté et la longévité, sont des notions qui me guident dans mes créations, explique celle qui a basé sa marque sur le recyclage de rebuts de cuir et de copeaux de laiton. Je me fournis dans les manufactures en Toscane, principalement celles de Ferragamo, mais pas exclusivement.»

Boucles d’oreilles Not a Knot (à gauche) et Minialie.
So-Le Studio

Quand elle a commencé à réfléchir à son concept il y a cinq ans environ, certaines personnes de son entourage l’ont dissuadé de tout miser sur le cuir craignant que ce ne soit pas assez commercial, pas suffisamment attirant. «J’étais au contraire convaincue du potentiel de cette matière mais pour répondre à ces réticences, je choisis des cuirs métalliques, irisés (et découpés au laser) pour entretenir une préciosité, une brillance». Ses boucles d’oreilles ont une allure folle, comme les Not a Knot (rubans de cuir formant un nœud) ou les Revolve (créoles en cuir découpé au laser). Ce design et ce volume seraient impensables en métal, et pèsent en l’occurrence moins de 5 grammes (vendus à partir de 225 €).

Tout est fabriqué dans la région de Florence, mais le siège de la marque lancée en 2020 a été installé à Milan où travaillent avec elle quatre personnes. Elle a ouvert un flagship So-Le Studio en décembre 2022. Pour la première fois de sa (courte) histoire, la marque s’installe donc à Paris pour un pop-up au Bon Marché jusqu’au 21 avril. Invitée par le grand magasin, cette jeune mère de deux enfants -dont un bébé d’un mois- a installé au centre du nouvel espace bijoux sa structure modulable et réutilisable imaginée par deux jeunes architectes milanais. Cela vaut le détour.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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