De l’extérieur, l’endroit ressemble plus à un night-club qu’à un restaurant prisé. Il faut pousser une porte noire, mystérieuse, habillée d’un discret sigle doré, avant d’entrer chez Ojii, l’adresse japonaise nichée dans la discrète rue Perronet, dans le 7e arrondissement de Paris, à deux pas de Saint-Germain-des-Prés. La première chose que l’on voit est une composition ikebana – l’art traditionnel floral japonais –, mise en valeur dans un vase Gio Ponti installé dans une élégante alcôve orangée.
L’ambiance Eyes Wide Shut teintée d’une aura seventies assumée se confirme à mesure que le lieu se dévoile : lumière tamisée traversée d’éclats provenant des miroirs texturés du designer Etienne Marc, boxes intimistes, masques recouverts de feuilles d’or. Le décor doit beaucoup aux murs laqués de rouge, inspirés d’un vase japonais du XVe siècle issu de la collection personnelle d’Hubert de Givenchy mis en vente aux enchères chez Christie’s en 2022. « J’ai acheté ce vase d’un rouge intense, très particulier, et j’ai fait une multitude d’essais pour reproduire la même teinte et le même éclat », explique Olivier Leone, cofondateur du lieu, dont il a conçu l’espace et assuré la décoration intérieure.
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