Prendre l’air en TER : trois escapades depuis Bordeaux

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Bien sûr, il y a le bassin d’Arcachon et l’océan. Mais les TER qui quittent Bordeaux mènent aussi vers l’intérieur des terres, réservant de charmantes surprises sur l’estuaire de la Gironde ou les bords de la Dordogne.

A Pauillac, une promenade panoramique

Le port de plaisance de Pauillac, sur l’estuaire de la Gironde.

« Nous apercevons tout à coup, sur la gauche de la rivière, huit à dix belles maisons à trois étages qui ont l’air d’opulentes maisons de campagne : c’est Pauillac. (…) Pauillac serait-il tout à fait nouveau ? On dirait que les trois quarts de la ville n’ont pas trente ans. Je prends une chambre à l’hôtel de M. Delhomme sur le quai. » : c’est ici Stendhal qui tient la plume, dans une lettre écrite le 22 mars 1838. Si, depuis, l’hôtel de M. Delhomme a fermé ses portes, les quais, eux, sont toujours là, constituant la plus longue (1 300 mètres) et la plus belle façade de l’estuaire de la Gironde. De la gare, on les atteint à pied en quelques minutes.

S’y promener est un régal. En suivant des yeux le fleuve qui charrie avec lenteur des flots souvent sombres, le visiteur découvre une vue panoramique sur l’île de Patiras à partir du port de plaisance, inauguré en 1977, et des carrelets, ces cabanes de pêcheur sur pilotis qui marquent les berges. L’harmonie de ces quais est quasi parfaite, succession de riches maisons à un étage, réponse presque géométrique au fouillis des rues de la petite ville. L’esplanade La Fayette rend hommage au voyage du marquis vers l’Amérique. Il faut marcher les yeux levés, regarder les tympans et les pilastres du 4, quai Léon-Périer ou admirer la mairie, très bel exemple de l’architecture publique de la fin du XIXe siècle. Juste à côté se trouve le château Grand-Puy Ducasse, la seule des célèbres propriétés viticoles du pauillacais à se situer en centre-ville.

TER Aquitaine L42 en direction de Pointe de Grave, arrêt Pauillac. A partir de 12,40 euros l’aller.

A Sainte-Foy-la-Grande, bastide et bateliers

Dans les ruelles de Sainte-Foy-la-Grande, construite au Moyen Age. Dans les ruelles de Sainte-Foy-la-Grande, construite au Moyen Age.

C’est la plus vieille bastide de Gironde, construite en 1255 par Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX. Bien conservée, on y trouve la tour du Temple, vestige du XIIIe siècle, et de belles maisons à colombages, pour la plupart datant du XVe siècle. L’église Notre-Dame eut une histoire chaotique : détruite en 1561 puis reconstruite au XVIIe siècle et agrandie en 1850, elle possède l’une des plus hautes flèches d’Aquitaine.

Ville-étape du chemin de Compostelle, Sainte-Foy-la-Grande n’existerait pas sans la Dordogne, qu’elle domine. Le cours d’eau lui a permis à la fois de se défendre et de développer son commerce. Le Musée de la Dordogne batelière lui rend hommage, qui évoque les gabares, ces bateaux à fond plat transportant le vin sur la « rivière Espérance », son surnom, que l’écrivain Christian Signol a emprunté pour sa trilogie à succès.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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