LA LISTE DE LA MATINALE
A une heure ou moins de Toulouse, le TER permet de rejoindre les bords du Tarn, le cœur du pays de Comminges ou le Gers pour des balades charmantes, offrant des points de vue magnifiques sur la campagne environnante ou la chaîne des Pyrénées.
Rabastens : cité et fresques médiévales
Dix petites minutes de marche suffisent depuis la gare de Rabastens-Couffouleux pour s’émouvoir du plus beau point de vue sur la ville depuis la rive gauche du Tarn. Devant nous : les remparts et les façades en brique rouge de l’ancienne cité médiévale, classée en 2021 au titre des sites patrimoniaux remarquables. Il suffit maintenant de traverser le pont pour découvrir cette richesse, notamment la mairie et sa tour du Moyen Age, l’hôtel de la Fite ou la maison à l’angle de la rue du Pont-del-Pa réputée pour sa façade en encorbellement. Parmi les incontournables de ce lieu de villégiature des Toulousains, il faut voir les fresques aux couleurs flamboyantes (rouge, bleu et or) de l’église Notre-Dame-du-Bourg, édifiée entre 1230 et 1260, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre de monument remarquable sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Rabastens (Tarn) doit cette richesse en grande partie au commerce du pastel et du vin. Les gabares qui descendaient autrefois le Tarn desservaient les ports de la Garonne, avant que leurs cargaisons soient expédiées dans toute l’Europe. Il reste de ces temps anciens les hôtels particuliers des riches marchands, construits sur les bords de la rivière. Le long des berges, on peut se promener et piquer une tête dès l’arrivée des beaux jours.
Rabastens, c’est aussi un bouillonnement culturel et associatif, avec La Fourmilière, qui expose les travaux d’artistes locaux, et La Confiserie, une librairie singulière. C’est dans cette bâtisse datant de 1837 que Lucette vendait autrefois des bonbons aux enfants du village. Les anciens s’en souviennent encore ! « On a conservé le lien entre le plaisir des sucreries – on en vend toujours – et celui de la littérature », explique Kévin Zeguile, l’un des deux libraires avec Majid Berdjouh. En sortant de La Confiserie, on n’hésite pas à faire un tour par le Musée du pays rabastinois pour admirer les collections de poteries de Giroussens avant de prolonger le plaisir par un verre et une assiette de raviolis vapeur ou de gözlemes, des galettes farcies de légumes et de fromage, au Tchin Tchoun !
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Source du contenu: www.lemonde.fr