A Collioure, l’hiver est la promesse d’un ciel bleu dégagé grâce à l’air de la tramontane et de plages désertes. Hors saison, la cité médiévale colorée redevient le village catalan paisible que Matisse, Derain et Dalí aimaient peindre. La Maison Nova, rénovée par Jenny et Brice Sannac, un couple de trentenaires de la ville, est à l’image de ce Collioure calme et discret. La bâtisse se fond dans le paysage avec sa façade terracotta et ses murs en schiste. Pourtant, son inauguration est un événement : il s’agit du premier hôtel à ouvrir depuis trente ans, en raison notamment du manque de places de parking. Le couple a dû batailler pour en obtenir.
L’entrée se fait par un jardin de vieux oliviers, kumquats et citronniers. Versant sud, une imposante piscine miroir chauffée à 32 degrés. Ses eaux comme celles des sanitaires sont filtrées et réutilisées pour le nettoyage de l’hôtel et l’arrosage des espaces verts. Le nom de l’établissement rend hommage aux derniers propriétaires, monsieur et madame Casanova, dont les photos trônent sur la cheminée de la réception. Il faut passer devant, pour rejoindre le spa marin Phytomer ou pour monter vers une des treize suites, décorées par des artistes catalans.
Dans la chambre Port d’Avall, l’atmosphère est enveloppante grâce aux lourds rideaux, à la tête de lit arrondie et à la fresque, signée Franck Gabarrou. Elle dispose d’un jardin privé doté d’une table Fermob et d’une baignoire extérieure. Le soir, on s’y attarde, posté devant le massif des Albères éclairé par les lumières de la ville. Au petit déjeuner, préférer la salle et son plafond en voûtains au room service et ne pas manquer le pain aux noix et la confiture d’abricots !
Il vous reste 64.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Source du contenu: www.lemonde.fr