Une ville, des envies, cinq possibilités : Ostende

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Elle a « la mer du Nord pour dernier terrain vague », et un ciel épatant où des pointes de rose percent entre le gris des nuages. Station balnéaire chérie des Anglais à la fin du XIXe siècle, Ostende et son front de mer n’ont plus grand-chose de la Belle Epoque. Mais la ville flamande mérite son surnom de « reine des plages », avec près de 7 kilomètres de sable sur des largeurs immenses. Une escale belge originale, à l’atmosphère simple et vivifiante.

Les yeux dans le bleu (gris)

Le phare d’Ostende, surnommé Lange Nelle (« La grande Nelly »).

Si le centre-ville et ses rues commerçantes ne manquent pas de charme, c’est au bord de l’eau que la ville se révèle la plus intéressante. Direction la promenade Albert-Ier, juste derrière l’imposant casino, pour faire le plein d’embruns. Et découvrir l’histoire d’Ostende le long de la mer. D’abord face à l’imposant Zeeliedenmonument : érigés sur un socle de pierre, deux marins rendent hommage à tous les matelots, soldats et pêcheurs morts en mer. On s’avance ensuite sur les jetées de plus de 700 mètres de long, en marchant face au vent : tout au bout, la vue sur la côte est sublime.

Face au Visserskaai, le « quai des pêcheurs », on s’arrête au marché aux poissons, avant de prendre le bac pour filer en dix minutes sur la rive est, plus sauvage, entre dunes et anciens entrepôts. On peut déjeuner chez De Cierk, l’ancienne criée transformée en lieu hybride, où l’on déguste des huîtres ou des fameuses croquettes de crevettes d’Ostende (LA spécialité), tout en chinant livres, vieilles cartes de géographie ou tableaux. En poussant un peu plus loin la balade, vous tomberez sur le phare bleu et blanc d’Ostende et sur le monument en mémoire au HMS Vindictive : en mai 1918, le bateau britannique fut sacrifié et coulé dans le chenal du port, pour empêcher le passage des sous-marins allemands vers la mer du Nord, faisant huit morts, dix disparus et vingt blessés.

Le joli sort d’Ensor

La maison du peintre expressionniste James Ensor. La maison du peintre expressionniste James Ensor.

Que l’on connaisse ou non la peinture de James Ensor (1860-1949), maître flamand de l’avant-garde, une escapade à Ostende vous la rendra attachante, presque familière. La Flandre lui rend hommage toute l’année 2024, pour les 75 ans de sa mort, avec une dizaine d’expositions et d’événements à Ostende, sa ville natale, Bruxelles et Anvers. Pour découvrir l’univers du peintre, il faut commencer par visiter sa maison, sur Vlaanderenstraat, où il a vécu et travaillé jusqu’à sa mort. Le rez-de-chaussée propose des expériences interactives autour des œuvres d’Ensor, où les masques et les squelettes sont omniprésents – dans une cabine photo, les enfants s’amusent à placer leur visage dans les tableaux du maître. Puis on pénètre dans l’étrange boutique de la mère d’Ensor, qui vendait coquillages, chinoiseries et masques de bal qui inspireront l’artiste.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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