À Mayotte, les barrages reprennent suite à la condamnation de deux barragistes

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À Mayotte, le répit dans la crise qui secoue l’île a été de très courte durée. Après 26 jours de blocage, le collectif des Forces vives avait annoncé une levée des barrages qui empêchaient depuis trois semaines la libre circulation des habitants. Après quelques heures d’ouvertures partielles des barrages, coup de théâtre : les manifestants ont changé d’avis et refermé tous les barrages de l’île.

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Avec notre correspondante à Mamoudzou, Lola Fourmy

« On n’y comprend plus rien ! ». C’est ce que soupirent certains habitants face aux nombreux revirements de situation. Depuis trois semaines, des collectifs de citoyens érigent des barrages sur les routes pour protester contre l’immigration irrégulière et l’insécurité dans le département le plus pauvre de France. Si une levée des barrages qui paralysent Mayotte avait bien été actée le 16 février pour une semaine, celle-ci a été abandonnée dès le lendemain.

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Depuis, les barragistes annoncent même reprendre les blocages. En cause : la condamnation de deux d’entre eux à quatre ans de prison pour avoir organisé l’attaque d’une gendarmerie. Certains mahorais ont donc été bloqués par surprise sur l’île de Petite-Terre, l’accès à la barge étant empêché. L’un de ces bateaux qui relie l’île à celle de Grande-Terre n’est parti que parce qu’il comptait à bord une ambulance avec une situation urgente.

Les organisateurs réclament l’état d’urgence

Sur le terrain, la tension grandit. Certains soutiennent toujours le mouvement, alors que d’autres s’interrogent. « Ils cherchent la haine ou quoi ? », glisse un mahorais fatigué de la situation. Puis il y a ceux qui se demandent si les leaders du mouvement maitrisent encore ceux qu’on appelle la base. « Il est difficile de reprendre une vie normale rapidement», affirme une porte-parole du mouvement. Une réponse floue pour l’avenir du territoire, mais une revendication inchangée : l’instauration immédiate de l’état d’urgence, avec en ligne de mire la lutte contre l’insécurité.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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