Lors de son déplacement en Guyane, le chef de l’État français va rencontrer les acteurs de la lutte contre les trafics illicites, nombreux sur ce territoire d’Outre-Mer. La brigade fluviale et nautique de Matouri vient d’être équipée d’un nouveau bateau pour faire la chasse aux trafiquants sur un littoral particulièrement exposé entre le Suriname et le Brésil.
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Avec notre envoyée spéciale à Cayenne,
« Là, on est dans l’embouchure du Mahury. En amont, il y a beaucoup d’orpaillage, beaucoup de logistique qui transite par ici ». L’orpaillage illégal est l’un des trafics contre lesquels lutte la brigade fluviale et nautique de Matouri, dont l’adjudant-chef Eddy P. est le commandant. Mais ce n’est pas le seul : trafics de drogue, d’armes, arrivée de clandestins font partie de leurs missions.
Quand ils naviguent le long des côtes de la Guyane, le Suriname d’un côté, le Brésil de l’autre, les gendarmes de cette équipe sont à l’affut de toutes les embarcations suspectes.
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L’adjudant Benjamin P. qui pilote le nouveau Zodiac rapide de la brigade, baptisé Jaguar, ralentit pour observer un bateau. « Ça peut ressembler, de loin, à ce type d’embarcation, ce que l’on cherche… Mais là, ce sont des pêcheurs. Ils sont deux à l’avant, ils sont en train de remonter un filet. L’embarcation a l’air vide. »
Repérer les trafiquants n’est pas facile, car ils sont très organisés, nous explique l’adjudant-chef : « Ils mettent en place des guetteurs à des embouchures, sur les fleuves, à des carrefours sur la route, pour pouvoir repérer et annoncer les différents dispositifs qui sont mis en place. On les appelle les sonnettes. »
Parfois, les interventions sont dangereuses : il y a un an, le major Arnaud Blanc a été tué lors d’une opération contre l’orpaillage illégal. La lutte contre tous ces trafics, c’est l’un des enjeux de la visite d’Emmanuel Macron.
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