France: deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-directeur de Sciences Po Aix

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Dans le cadre du procès des « diplômes bidons », deux ans de prison avec sursis ont été requis contre Christian Duval, l’ex-directeur de Sciences Po Aix. L’affaire est révélée en 2014 par Marsactu et Médiapart : Christian Duval, le directeur de Sciences Po Aix, multipliait alors les partenariats avec des organismes et formations moyennant finance, dans l’idée de renflouer les caisses de son établissement. Le système s’étend notamment à l’étranger.

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Avec notre correspondante à Aix-en-Provence, Siam Spencer

Christian Duval était jugé depuis le 14 février aux côtés de cinq autres personnes au tribunal correctionnel d’Aix. Le gros de l’affaire porte sur des instituts de formations qui bénéficient à l’époque de « conventions » avec Sciences Po Aix. Au total, 765 élèves sont concernés, séduits par la promesse d’un diplôme avec le tampon de la prestigieuse école. Ils recevront en réalité un master de l’Université d’Aix-Marseille, l’AMU, et un certificat de Sciences Po Aix, sans aucune valeur.

L’école n’assurera par ailleurs aucun des cours de la formation. Ces partenariats ont été mis en place par le directeur de l’établissement de l’époque, Christian Duval, qui se défend du caractère frauduleux du diplôme : « On en a interrogé 17 sur 765. Est-ce que 765 se sont plaints de quoi que ce soit ? Non. Quand un étudiant remplit un dossier d’inscription à l’AMU, il sait qu’il n’est pas à Sciences Po. »

Ces formations pouvaient coûter jusqu’à 8 000 euros aux étudiants, dont environ 800 euros étaient reversés à Sciences Po Aix, d’où la poursuite pour détournement de fonds. Deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende ont été requis contre l’ex-directeur. « La décision des juges sera ce qu’elle sera. Ce que je veux dire, c’est que cette audience a été pour moi l’occasion de montrer que je ne suis pas ce qui a été décrit : un détourneur, un voyou », a expliqué l’ancien directeur de Sciences Po Aix.

Sur le banc des prévenus également se trouvaient quatre anciennes employées et l’adjoint du directeur, Stéphane Boudrandi. Le jugement sera prononcé le 16 avril prochain.

Source du contenu: www.rfi.fr

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