Le niveau de la menace informatique en France a continué d’augmenter en 2023, assure l’Agence française de sécurité informatique, qui a présenté à la presse ce mardi 27 février le panorama de la cybermenace. L’Anssi redoute que cette année, les Jeux olympiques offrent aux pirates informatiques des opportunités d’agir, et soient une cible pour tous types de cyberattaques.
Publié le :
2 mn
Le panorama de la cybermenace, brossé par l’Anssi, est particulièrement sombre. Non seulement les cyberattaques qui bloquent l’accès au système informatique d’un organisme et demandent le versement d’une rançon pour déchiffrer les données, sont reparties à la hausse l’an dernier, mais l’espionnage stratégique et industriel a également connu une progression exponentielle.
Ainsi, l’agence a relevé l’an dernier plus de 1 100 incidents : tentatives de prise de contrôle d’un réseau pour l’éteindre et le détruire, contre 800 un an plus tôt. Les entreprises de télécommunication et le secteur de l’énergie figurent parmi les principales cibles. Et cette année, les JO aussi, vont être une cible, prévient Vincent Strubel, président de l’Anssi.
Les acteurs qui sont susceptibles d’attaquer pendant la période des jeux olympiques, ce sont tous les acteurs de la menace. Ce sont des acteurs étatiques, ceux qui se livrent à du sabotage aujourd’hui, ou à des reconnaissances en vue de mener des sabotages, ce sont aussi et surtout les acteurs du crime organisé qui cherchent à faire de l’argent. Et la période d’activité intense des jeux olympiques s’accompagnera sans doute d’une focalisation particulière de ces groupes criminels sur la France, et ça aussi, on s’y prépare.
L’Anssi est en charge de la protection des 350 entités liées à la compétition dont 80 sont critiques avec pour objectif d’éviter que la France soit victime de tentative de déstabilisation pendant les jeux.
Ce qu’on voit dans le panorama, c’est de manière générale une augmentation de la menace dans toutes ses composantes. Qu’il s’agisse d’espionnage, qu’il s’agisse de sabotage d’origine étatique, ou d’extorsion de fonds d’origine criminelle, on voit tout ça augmenter et se développer en termes de nombre de victimes et d’impact.
Vincent Strubel, président de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
À lire aussiUne fuite massive de données révèle les méthodes de cyberespionnage de la Chine
Source du contenu: www.rfi.fr