CONTRE-POINT – Devenu aussi populaire qu’Édouard Philippe avant d’entrer à Matignon, le premier ministre sait que sa fonction l’expose à l’impopularité. Raison de plus pour agir vite et fort.
Le rodage est terminé. Gabriel Attal entre dans le dur. Ce n’est cependant pas l’équation politique qui est la plus difficile à résoudre pour lui, mais l’équation économique et budgétaire.
Les perspectives sont sombres. Déjà, il fallait trouver douze milliards d’économie à l’horizon 2025 pour respecter la trajectoire des finances publiques sur laquelle s’est engagé l’exécutif. Mais, première mauvaise nouvelle, les recettes pour l’année 2023 ont été inférieures à ce qui était prévu. Et, seconde mauvaise nouvelle, la France s’apprête à revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2024. Le 1,4 % annoncé est hors de portée. Ce sera plutôt légèrement au-dessus du 1 %.
À lire aussiLe «tour de France du budget», l’offensive de terrain des élus de la majorité
Or, chaque dixième de point perdu se chiffre en centaines de millions d’euros manquant au budget. L’heure sera donc plus que jamais à la rigueur budgétaire. Les ministres sont déjà au courant. Lors du séminaire gouvernemental, le premier ministre les a prévenus qu’aucune annonce ne pourrait être faite sans l’aval de Bercy…
Source du contenu: www.lefigaro.fr