CONTRE-POINT – Si l’accord est évident sur Mayotte, le ministre de l’Intérieur devra compter avec la demande de la droite et des lepénistes d’une extension à l’ensemble du pays.
Peut-on régler le problème d’un territoire spécifique sans rouvrir un débat national sur l’immigration? C’est le défi de Gérald Darmanin. Après le long feuilleton d’une loi dont un tiers a été censuré par le Conseil constitutionnel, l’exécutif ne voulait plus lancer d’autres chantiers législatifs sur le sujet. Même les retouches de l’AME, promesse d’Élisabeth Borne faite à la droite confirmée par Gabriel Attal à Olivier Marleix, doivent se faire par la voie réglementaire.
La situation à Mayotte est spécifique. L’ampleur d’une immigration clandestine, principalement en provenance des Comores, n’est pas nouvelle. Il y a près de vingt ans, François Baroin, alors en charge de l’outremer, avait déjà conclu à la nécessité de remettre en cause le droit du sol sur cette île devenue département français.
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Immigration non contrôlée, violence et insécurité endémiques, hôpitaux saturés: l’aggravation de la situation a conduit à une exaspération de la population et à des blocages plaçant Mayotte au bord…
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