Hommage national à Robert Badinter: «Votre nom devra s’inscrire au Panthéon» affirme Emmanuel Macron

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C’est aujourd’hui que la France a rendu un dernier hommage à Robert Badinter. L’avocat et ancien ministre de la Justice à l’origine de l’abolition de la peine de mort est décédé le 9 février et l’hommage national s’est tenu place Vendôme à Paris, où se trouve le ministère de la Justice. « Votre nom devra s’inscrire au Panthéon », a lancé Emmanuel Macron lors de l’éloge funèbre de l’ancien ministre de la Justice.

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Le nom de Robert Badinter « devra s’inscrire » au Panthéon, « aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France », a annoncé mercredi Emmanuel Macron lors de l’hommage à l’ancien garde des Sceaux. « Vous nous quittez au moment où vos vieux adversaires, l’oubli et la haine, semblent comme s’avancer à nouveau », a lancé le président de la République depuis la place Vendôme, siège du ministère de la Justice où l’ex-ministre socialiste porta l’abolition de la peine de mort. Il a salué en Robert Badinter « une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort ».

Emmanuel Macron avait promis de s’exprimer, dans son discours, sur une éventuelle entrée de l’avocat, décédé la semaine dernière à l’âge de 95 ans, au Panthéon, ce temple républicain qui proclame sur son fronton « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ».

Et Robert Badinter était bien « un grand homme », avait acquiescé dès vendredi le président après l’annonce de la mort de l’ancien ministre (1981-1986). « Ces choses-là prennent du temps », a-t-il toutefois souligné. « C’est d’abord à la famille, en liberté, de prendre le temps qu’elle jugera nécessaire pour se prononcer », avait expliqué mardi l’entourage d’Emmanuel Macron.

La place Vendôme, un lieu symbolique

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure en a fait officiellement la demande au chef de l’État. « C’est légitime » car au Panthéon ce sont « les grands hommes qui ont porté de grandes idées », a estimé mercredi sur franceinfo le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, fonction occupée par Robert Badinter de 1986 à 1995.

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L’Élysée, en concertation avec la famille, a choisi un lieu symbolique pour saluer la mémoire de Robert Badinter : la place Vendôme, à Paris, devant la chancellerie, où plusieurs milliers de personnes sont venues depuis samedi lui rendre hommage. Un portrait géant de Robert Badinter a été installé devant le ministère. C’est là que le ministre de François Mitterrand rédigea la loi abolissant la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur du châtiment suprême.

«Il a fait sortir la France de la barbarie de la peine de mort»

Anne Denis, responsable de la commission Abolition de la peine de mort chez Amnesty International

Jean-Baptiste Marot

(Avec AFP)

Source du contenu: www.rfi.fr

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