La vague bleu-marine qui a emporté les partis macronistes, dimanche, se heurte désormais au bloc des gauches dont les états-majors veulent limiter la casse en cherchant des alliances lors de 306 triangulaires, 190 duels et 5 quadrangulaires.
Au lendemain du premier tour des législatives anticipées, le 30 juin 2024, les chiffres définitifs sont connus. Ils confirment la forte participation (66,7%) du corps électoral. Du jamais vu depuis plus de 20 ans. Le Rassemblement national et ses alliés (LR de Ciotti) se taillent la part du lion, puisqu’ils ont obtenu 33,4% des suffrages et placent 39 députés à l’Assemblée nationale, parmi lesquels Marine Le Pen élue dans le Pas-de-Calais (58,14%).
Le Nouveau Front Populaire arrive en seconde position avec 27,98% des suffrages. Il place 32 députés parmi lesquels Olivier Faure, Premier secrétaire Paris Socialiste, élu en Seine-et-Marne avec 52,76% des voix. Loin derrière, les partis macronistes regroupés sous la bannière Ensemble recueillent 20,76% des suffrages. Une gifle magistrale pour tous ceux qui se réclamaient du président de la République et de son Premier ministre. Les Républicains sont laminés avec 6,56% des suffrages, les divers droite (3,67%).
Au total, ce sont 76 députés qui ont été élus dès le premier tour. Dont 39 pour le RN et ses alliés, 32 pour le Nouveau Front Populaire, 2 pour Ensemble pour la République, 1 pour Les Républicains, et 2 Divers droite.
Duels, triangulaires et quadrangulaires
Reste à élire un député dans les 501 circonscriptions non encore pourvues, le 7 juillet prochain. D’ici-là, les états-majors ont pris les calculettes pour élaborer la meilleure stratégie dans le nouveau paysage politique. Il y aura, en principe, sous réserve d’accords d’appareils et de désistements plus ou moins acceptés, quelque 190 duels traditionnels, 306 triangulaires et 5 quadrangulaires. En théorie. Car d’ici dimanche prochain, des alliances opportunes peuvent se nouer pour « faire barrage au RN ». De la vraie soupe politicienne.
Un électeur, ça rapporte de l’argent
Pour autant, les consignes de vote venues d’en haut ne sont plus respectées, comme autrefois. C’est plutôt l’inverse qui se produit. La grande majorité des Français n’accepte plus « les ordres » des leaders parisiens qui ont une vision très cupide de la vie politique. Car les électeurs, ça rapporte beaucoup d’argent. Le montant de l’aide publique que touche chaque parti dépend en grande partie des résultats de ce scrutin. En 2024, chaque député a rapporté un peu plus de 37 000 euros et chaque voix environ 1,61 euro. On comprend lieux que certaines formations politiques jouent leur survie économique lors des élections législatives anticipées.
Législatives: Xavier Iacovelli (Renaissance) “ne comprend pas la position de Bruno Le Maire” de refuser de voter pour un candidat LFI au second tour pic.twitter.com/yTMQriQsSb
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« Pour moi ce n’est pas un bulletin pour le RN ou LFI. Je ne choisis pas entre la peste et le choléra », déclare @ShannonSeban, candidate @Ensemble2024 aux élections législatives #Europe1 #Legislatives2024 pic.twitter.com/GDT6bB3Lq9
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Source du contenu: infodujour.fr