Nouvelle-Calédonie: retour à la normale très relatif, l’accès à l’aéroport international perturbé

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À partir de ce lundi 17 juin, retour progressif à la vie normale en Nouvelle-Calédonie, avec des dispositifs allégés : aménagement du couvre-feu qui débutera à 20h au lieu de 18h, réouverture partielle de l’aéroport international de Nouméa – La Tontouta… Peut-on parler d’une accalmie après un mois d’émeutes qui ont causé la mort de neuf personnes, des centaines de blessés et des dégâts chiffrés au minimum à 1,5 milliard d’euros ?

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On est encore très loin d’un retour à la normale. L’aéroport international de Nouméa a rouvert ce lundi matin après plus d’un mois de fermeture, mais quelques heures plus tard, de nouveaux barrages ont été installés sur la RT 1, l’axe stratégique qui relie Nouméa à l’aéroport, et les gendarmes ont dû intervenir, rapporte Charlotte Mannevy, notre correspondante à Nouméa. Conséquence de ces nouvelles tensions, les passagers ont dû faire demi-tour pour être acheminés par avion depuis l’aérodrome situé en ville mais qui n’est pas en capacité d’accueillir des gros porteurs. « Le pont aérien entre les aéroports de Magenta et La Tontouta est réactivé en raison des conditions routières ce lundi 17 juin ainsi que pour mardi 18 juin au matin », peut-on lire ce lundi matin sur le site de l’aéroport.

Et même si le couvre-feu a été assoupli à 20h au lieu de 18h, dès ce lundi soir, des affrontements ont encore lieu chaque nuit avec les forces de l’ordre, y compris au cœur de la capitale. Le sud de la Grande terre est quasiment inaccessible. Après un mois sans école, la rentrée scolaire s’est faite au compte-gouttes. Ce matin, plusieurs établissements sont restés fermés, car leur sécurité n’était pas assurée. 

Réouverture de certaines écoles

En province Sud, certains établissements scolaires ont pu rouvrir. Sophie est institutrice. Pendant plusieurs semaines, elle a organisé l’école à la maison dans son quartier de Magenta. « Au tout début, je ne me sentais pas d’aller sur les barrages et c’est pour ça que m’est venue l’idée de faire l’école à la maison, raconte-t-elle au micro de Sylvie Koffi, du service société. J’avais entre 20 et 30 élèves à gérer, de la maternelle à la 6e, que je prenais chez moi. J’étais aussi accompagnée de mamans bénévoles. D’autres instits du quartier m’ont rejoint sur cette initiative et la crèche du quartier a bien voulu ouvrir ses portes. » Selon la situation sécuritaire dans le quartier, les écoles rouvrent ou pas. Certaines ont été brûlées, poursuit l’institutrice, « il faut trouver donc d’autres possibilités pour amener les enfants dans d’autres écoles ou les répartir. Et c’est vrai que ça a compliqué la reprise. »

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Source du contenu: www.rfi.fr

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