Politique, le choix de la semaine – Élections européennes: l’heure du succès pour Raphaël Glucksmann?

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Il était l’une des curiosités politiques des Européennes en 2019. Quatre ans plus tard, Raphaël Glucksmann va de nouveau mener la liste commune entre le Parti socialiste et son mouvement, Place Publique. Quatre années durant lesquelles le député européen a pris de l’épaisseur politique, au point que ses partisans l’imaginent bien créer la surprise le 9 juin. Du côté des socialistes notamment, on estime que les étoiles sont en train de s’aligner.

Treize, 14, 15% et pourquoi pas plus : le potentiel électoral de Raphaël Glucksmann fait briller les yeux au Parti socialiste (PS). « Il fait l’unanimité dans nos rangs, et Dieu sait que ce n’est pas facile », sourit le patron du PS, Olivier Faure. « Il peut rassembler chez nous mais aussi prendre des voix aux écologistes et à la liste macroniste », prédit une conseillère du premier secrétaire socialiste.

Alors que la guerre en Ukraine fait toujours rage, le positionnement du député européen, qui avait très tôt averti sur le danger russe, pourrait en effet séduire largement. Et sa modération politique également. « Il y a 5 ans, on le présentait quasiment comme un gauchiste, aujourd’hui on voudrait en faire un social libéral », s’amuse Olivier Faure, pour qui l’empressement de ses adversaires à critiquer la tête de liste PS est la preuve de son potentiel succès.

Des critiques nourries venues de la gauche

C’est en raison d’une forte méfiance face à celui qui a commencé par flirter avec la droite sarkozyste avant d’être attiré par les sirènes du macronisme pour ensuite s’allier aux socialistes. « C’est vraiment un représentant de la gauche d’avant, libre-échangiste, entouré de barons socialistes », persifle un député LFI. « Il va avoir du mal à incarner la rupture », renchérit un élu écologiste. Sa future concurrente aux Européennes, Manon Aubry, regrette quant à elle le fait qu’ « il ait toujours été totalement opposé à la Nupes ».

Côté communiste, on le trouve surtout très léger sur les sujets autres que ses spécialistes : « Sur l’agriculture, sur l’énergie, il n’a rien à dire », juge un haut dirigeant communiste.

Un déferlement de critiques qui pourrait en effet traduire une réelle crainte. Ce qui a le don de faire rire Jean-Luc Mélenchon : « Laissez-lui jusqu’à mars ou avril et vous verrez », ironise le leader insoumis, qui n’a pas oublié qu’en 2019, la candidature Glucksmann était montée très haut, pour finalement ne récolter que 6,2% des voix.

Source du contenu: www.rfi.fr

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