Reportage international – Jeux paralympiques: les États-Unis rêvent de retrouver la première place à Los Angeles [6/6]

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Ces épisodes consacrés aux pays phares des Jeux paralympiques se terminent avec les États-Unis, premiers aux Jeux paralympiques de 1976 à 1996. Ils ont depuis cédé la première place à la Chine. Seulement quatrièmes à Tokyo, les Américains remontent cette fois sur le podium à Paris, mais restent loin des Chinois. Moins dominants qu’aux Jeux olympiques, notamment en athlétisme, les États-Unis restent les meilleurs au basket-fauteuil chez les femmes comme chez les hommes, qui tenteront de remporter un 8e sacre ce 7 septembre face à la Grande-Bretagne.

Cet article est le sixième d’une série sur les pays phares des Jeux paralympiques.

Une équipe façon « Dream Team » qui vise un troisième sacre d’affilée et qui en a mis plein la vue à Joshua, maillot NBA sur le dos. Un curieux du basket-fauteuil, pas déçu du voyage, même si les Américains n’ont pas ménagé les Français cet été aux Jeux : « Ils nous ont malmenés aux Jeux olympiques, mais aussi aux paralympiques. Ça fait beaucoup et je pense qu’ils vont gagner ce soir. »

« Le basket-fauteuil, un sport très précis »

Un pronostic gagnant : victoire 80-43 en demi-finale face au Canada. Sous les yeux de deux frères, Roland et François : l’un est Français, l’autre Américain. François le Français vit depuis plus de 30 ans en Virginie et découvre le basket-fauteuil : « Je suis content pour les États-Unis, c’est un sport très précis et qui prend de l’ampleur là où j’habite. Il y a beaucoup de clubs avec beaucoup d’activités réservés aux jeunes handicapés, que ce soit physique ou mental. La France a fait du beau travail et j’espère que l’on pourra aussi le faire à Los Angeles. »

Los Angeles, une ville que Brian Bell connaît très bien. Le meilleur marqueur américain, 31 points face aux Canadiens, est revenu jouer dans un club en Californie et savoure sa belle performance : « Je me sens super bien, le boulot est fait. L’équipe est très attendue, car nous avons beaucoup gagné de choses. Moi, j’ai été blessé à l’âge de 10 ans, un train a roulé sur ma jambe. Deux ans plus tard, je me mettais au basket en fauteuil, en Alabama, et plus tard, j’ai joué comme professionnel à l’étranger. Notre sport se développe aux États-Unis, même si c’est plus populaire et structuré en Europe. Ils ont des sponsors et des ligues professionnelles. »

« Nous sommes venus pour l’or… »

Paradoxal, car les États-Unis dominent les équipes européennes, mais le basket, olympique ou paralympique, est une chose sérieuse. Steve Serio, capitaine et porte-drapeau de la délégation, vise un troisième sacre consécutif : « Nous sommes venus, hommes comme femmes, pour l’or devant ce public incroyable à Paris. Le basket-ball représente tout dans notre pays. Ce sport m’a donné confiance en moi, m’a donné une éthique de travail, m’a structuré. Il a fait de moi le joueur, le coéquipier et le leader que je suis aujourd’hui. »

Et si les États-Unis ne dominent pas le classement des paralympiques comme ils le font aux Jeux olympiques, le basket-fauteuil reste la chasse gardée des Américains : « Le basket-fauteuil existe dans notre pays depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Nous avons eu des décennies pour développer ce sport. C’est un sport très lié à l’armée, il y a d’ailleurs une division militaire, qui existait avant lors des Jeux paralympiques. Et nous sommes très contents de travailler avec eux pour réaliser notre rêve olympique. »

L’armée américaine a développé un programme de réhabilitation par le sport ; 16 athlètes de la délégation sont d’ailleurs des militaires. Une délégation qui tentera de revenir au premier plan à Los Angeles en 2028.

► Tous nos articles sur les Jeux paralympiques sont à retrouver ici.

► Le programme et le calendrier des Jeux paralympiques est à consulter ici.

Source du contenu: www.rfi.fr

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