Salon de l’Agriculture en France: tensions entre l’exécutif et le monde paysan

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Polémique en France à la veille du salon de l’agriculture : le président français Emmanuel Macron souhaite organiser un débat avec le monde agricole. Le syndicat FNSEA assure qu’il ne participera pas au débat : le principal syndicat agricole français n’a pas apprécié l’invitation faite à l’organisation écologiste Les Soulèvement de la terre. Le président n’a rien compris aux problématiques des agriculteurs, estime le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Le gouvernement français a annulé son invitation à l’organisation écologiste.  

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L’Élysée plaide coupable. La présidence admet « une erreur » de communication après avoir évoqué une invitation du groupe Les soulèvement de la terre au débat organisé en ouverture du salon de l’Agriculture. Cela avait suscité l’incompréhension. Le mal est fait, pour le patron de la FNSEA : « La politique, c’est autre chose que de la com’ ou du show. Et dans le moment où l’on est, (cette invitation, ndlr) renvoie l’image aux agriculteurs que finalement rien n’a été compris de leurs problématiques ». « Je ne serai pas l’acteur de quelque chose que je considère comme particulièrement cynique et qui ne permet pas le dialogue dans de bonnes conditions », a fustigé le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau sur BFM TV/RMC ce vendredi 23 février refusant de prendre part au débat. 

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L’invitation lancée aux Soulèvements de la terre, pourtant qualifiés d’éco-terroristes par le ministre de l’Intérieur l’an dernier, suscite l’incompréhension jusqu’au sein du gouvernement. Le ministre de l’Agriculture se désolidarise de l’Élysée, qualifiant l’invitation d’inopportune. Marc Fesneau a estimé, sur TF1 que Les Soulèvements de la Terre constituent « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail molotov. Donc, on ne discute pas avec ces gens-là ». Il dit toutefois toujours espérer que le débat puisse avoir lieu demain.

Si l’idée du président était, comme après la crise des « gilets jaunes », d’apaiser la colère du monde agricole avec des échanges de plusieurs heures et devant les caméras, c’est donc raté. Quelle valeur attribuer à un débat sans le syndicat majoritaire des agriculteurs ? Quel sera le ton avec les représentants les plus radicaux du monde paysan comme ceux de la Coordination rurale ? Eux n’ont pas renoncé à venir. 

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Ces dernières semaines en effet, la colère des agriculteurs s’est exprimée en France, mais également dans de nombreux pays européens, avec des manifestations et des blocages sur les grands axes routiers. Ils réclament des revenus plus élevés et de meilleures conditions de travail. Une cinquantaine de tracteurs a d’ailleurs participé ce vendredi 23 février à une opération escargot sur le périphérique parisien.

(Avec AFP)

Source du contenu: www.rfi.fr

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