Après Emmanuel Macron hier samedi, c’est au tour de Jordan Bardella de se rendre au Salon de l’Agriculture ce dimanche. Et le président du RN a entamé ses deux jours de visite de manière bien plus sereine que le chef de l’Etat la veille.
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Jordan Bardella a entamé ce dimanche matin une visite de deux jours au Salon de l’Agriculture, Porte de Versailles, à Paris. Sans sifflets ni échauffourées. La tête de liste du mouvement d’extrême droite aux Européennes a fait part de sa solidarité avec les agriculteurs et a repoussé l’idée qu’une partie des protestataires d’hier aient pu être téléguidés par son parti.
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Le chef de file du Rassemblement national (RN, extrême-droite) a d’emblée martelé son ambition de « changer de logiciel » au niveau européen. « Il faut changer de logiciel” pour l’agriculture française, a déclaré M. Bardella. « Évidemment il y a la question du revenu et du travail. Mais il faut que nos agriculteurs soient compétitifs. Or, en étant mis en concurrence avec des produits ou des filières qui ne respectent aucune des normes » qui leur sont imposées ; « c’est très compliqué », a-t-il estimé.
Interrogé sur Emmanuel Macron, qui a évoqué samedi « des gens » manifestant au Salon « avec un projet politique qui est de servir le Rassemblement national », le président du RN a répondu : « Je ne suis pas là pour polémiquer. Je pense qu’il n’a manifestement plus les capteurs du pays dont il est le président. Et sans doute ne se rend-il pas compte de la souffrance que provoque sa politique ».
Il faut entendre la détresse du monde agricole et surtout comprendre que derrière la détresse du monde agricole il y a celle de la France rurale. Monsieur Macron est atteint d’une schizophrénie inquiétante… (il est) dans une forme de paranoïa inquiétante au regard des fonctions qui sont les siennes
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« Quand le président de la République hier défend le principe, en gros, de prix plancher au niveau français, et que ce texte passe dans une niche de gauche à l’Assemblée nationale, les macronistes par sectarisme ne le votent pas », a par ailleurs déclaré M. Bardella, interrogé sur les annonces samedi du chef de l’État.
Alors qu’un interlocuteur sur un stand lui demandait si le RN voulait toujours sortir de l’Union européenne, le patron du parti a répondu : « on veut en tout cas en changer les règles. L’Union européenne, on peut la pousser aussi de l’intérieur ».
Enfin, concernant l’environnement, « L’écologie c’est bien, tout le monde est d’accord pour l’écologie, mais si demain on est dans le cercueil et qu’on a les mains propres, c’est bien mais on sera tous morts », a ironisé Jordan Bardella.
(et avec AFP)
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