Bataille des semi-conducteurs: le fabricant de technologies de pointe ASML piégé par la guerre entre Washington et Pékin

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Le géant néerlandais ASML, dont les machines servent à la production de puces électroniques de pointe, s’est vu partiellement retiré son permis d’exporter vers la Chine. Les États-Unis avaient prévenu : ils ne laisseraient pas les Chinois avoir recours aux technologies de pointe développées en Occident pour prendre l’ascendant sur ce qui s’annonce comme une nouvelle révolution industrielle. Le gouvernement des Pays-Bas cède donc aux pressions américaines.

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Si ASML est largement inconnu du grand public, c’est un acteur clé du secteur des semi-conducteurs, le seul gros fabricant européen : ses machines servent à produire les puces les plus avancées, celles qui alimentent les intelligences artificielles, mais aussi les dernières innovations dans le domaine militaire. Et grâce à une technologie que l’entreprise est la seule à maîtriser…

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Signe de son importance, à la mi-décembre le président sud-coréen s’était déplacé en personne aux Pays-Bas pour enrichir la coopération entre ASML et les entreprises sud-coréennes. Trois accords avaient alors été signés, concrétisant ce que les leaders sud-coréen et néerlandais ont appelé une « alliance des puces ». Accords — on le comprend aujourd’hui – qui doivent aussi permettre à l’entreprise néerlandaise de se passer de la Chine alors qu’en 2023 la moitié des clients d’ASML étaient chinois.

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Le gouvernement à la Haye s’était récemment joint au Japon et aux États-Unis pour limiter les exportations de technologies sensibles.

D’après Bloomberg, des responsables américains auraient fait pression sur la Haye ces dernières semaines. Pékin, furieux, dénonce les « intimidations » de Washington et menace de restreindre encore plus fortement les exportations de terres rares, ces métaux dont la Chine a le quasi-monopole et indispensables, eux aussi, à la production de semi-conducteurs.

ASML a déclaré que ces restrictions à l’exportation n’auraient pas d’ « impact matériel » sur ses perspectives financières, néanmoins les actions de la société ont chuté de 1,6% à l’ouverture de la Bourse d’Amsterdam hier, alors que l’indice AEX était en hausse.

(avec agences)

Source du contenu: www.rfi.fr

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