La mort d’Yvonne Choquet-Bruhat, pionnière des études sur les ondes gravitationnelles

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La physicienne Yvonne Choquet-Bruhat est décédée le 11 février, jour de la Journée internationale des femmes et des filles de science, organisée par l’Unesco depuis 2015. Une coïncidence en forme de symbole pour celle qui a été la première femme élue à l’Académie des sciences, en 1979. La première aussi à recevoir le deuxième prix au concours général de physique en 1940. Et la première femme médaille d’argent au CNRS en 1958.

Il y a quelques semaines, le 29 décembre, elle avait fêté ses 101 ans. Une telle longévité avait permis à cette spécialiste de la gravitation et de la relativité générale de rencontrer le père de cette théorie, Albert Einstein. Entre 1951 et 1952, après sa thèse sous la direction du mathématicien André Lichnerowicz (1915-1998), elle rejoint l’Institut des études avancées de Princeton (New Jersey), où travaille le célèbre physicien.

« Il me demanda aimablement d’exposer ma thèse sur son tableau noir, il me dit de parler français car il comprenait cette langue, mais qu’il me répondrait en anglais car il avait perdu la pratique du français », se souvient-elle dans ses mémoires, Une mathématicienne dans cet étrange univers (Odile Jacob, 2016). Elle apprécie sa bienveillance et son amabilité, et remarque, outre ses abondants cheveux blancs, qu’il porte « des chaussettes dans ses chaussures malgré la légende ». A Princeton, elle croise aussi une autre célébrité, le directeur de l’Institut, Robert Oppenheimer, qui dirigea le projet Manhattan de fabrication des bombes atomiques américaines.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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