Le cerveau amoureux en pleine tempête chimique

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Vous vous sentez euphorique, plein d’énergie, vous avez moins faim ? Vous sentez votre estomac faire des vagues (les fameux papillons dans le ventre) ? Vous avez moins besoin de dormir ? Loin d’être malade, vous êtes peut-être juste amoureux… L’amour a longtemps été le domaine réservé des poètes et des artistes, avant de devenir plus récemment celui de nombreux commerces à l’approche de la Saint-Valentin. Mais, depuis que les chercheurs s’intéressent à l’amour, ils nous apprennent que celui-ci pourrait être bon pour notre santé tant physique qu’intellectuelle.

Etre amoureux repose sur des processus complexes comme la confiance, la croyance, le plaisir ou encore la récompense. Cet état particulier s’accompagne donc non seulement de l’activation d’un grand nombre d’aires cérébrales, mais également d’une véritable tempête chimique avec la mise en jeu de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement, de la vasopressine, engagée, elle, dans la fidélité, de la dopamine, impliquée dans le plaisir, et de la sérotonine, associée au sentiment de bonheur. Alors que nous avons l’impression que notre cœur bat la chamade lorsque nous sommes transpercés par les flèches de Cupidon, c’est en réalité notre cerveau qui est en ébullition !

Pour Tobias Esch, de l’université de Witten, en Allemagne, et George Stefano, de Charles University, à Prague, l’évolution aurait sélectionné positivement les mécanismes biologiques qui aident à faire face au stress. Ces chercheurs considèrent ainsi que, si l’amour permet de se reproduire, il permet également de transmettre à sa descendance une valeur très importante : aimer pour pouvoir résister aux attaques et survivre. C’est donc par le biais de l’amour et du plaisir que nous serions à même de rendre nos prochains plus résistants aux aléas de la vie. Mais, selon eux, l’amour aurait encore bien d’autres effets bénéfiques, comme promouvoir une bonne santé physique et nous aider à combattre les maladies. Aimer, sous toutes ses formes, serait donc le garant de notre santé, mais l’amour pourrait avoir d’autres vertus, plus cognitives cette fois.

Qui dit motivation dit efficacité

Ainsi, Arthur Aron, de l’université d’Etat de New York, et ses collègues américains ont présenté à dix femmes et sept hommes amoureux la photo de l’élu(e) de leur cœur ou d’une personne familière pendant qu’ils enregistraient leur activité cérébrale. Ces chercheurs ont observé que la présentation de l’amoureux(se) active des régions cérébrales riches en dopamine, associées à la récompense et à la motivation chez les mammifères, à savoir le mésencéphale ventral droit et le noyau caudé droit.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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