Les 10 bonnes raisons d’aimer le salon de l’électronique, CES 2024

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Le salon de l’électronique de Las Vegas ferme ses portes. Déluge de nouveautés qui vont arriver dans les boutiques spécialisées pour des consommateurs avides d’utiliser les nouvelles technologies dans leur vie de tous les jours. Il y a des raisons d’être optimiste et de croire que ce secteur des nouvelles technologies représente peut-être une partie de la solution aux problèmes de la planète, en tous les cas voici dix bonnes raisons d’aimer ce salon.

L’année d’une meilleure définition en toute transparence

Cette année au CES de Las Vegas, les écrans des téléviseurs sont devenus transparents avec une définition d’image toujours aussi exceptionnelle. Transparence, l’objet disparaissait quand il n’y a plus d’image à l’écran. Fini le carré noir à la Malevitch sur le mur. Au fur et à mesure des années, cet écran de téléviseur s’efface. Il a perdu de l’épaisseur à en devenir tout fin. Maintenant, comme par magie, il disparaît presque. Ce phénomène est-il à l’image de ce que sont devenues les nouvelles technologies qui de manière discrète s’insèrent dans nos vies, sans qu’on s’en rende compte, performantes en toute transparence.


L’IA un allié incontournable pour les nouvelles technologies 

L’IA semble être cuisinée à toutes les sauces sur ce salon. N’importe quel produit est proposé avec de l’intelligence artificielle à l’intérieur, peu importe de spécifier quel algorithme tourne. Il est toujours facile de moquer la nouveauté alors, on s’est penché un petit peu. On a vu un drôle de petit bonhomme proposé pour les enfants à partir de quatre ans. En fait, c’est le logiciel ChatGPT adapté pour les enfants. Au début ça semblait un peu bizarre, et puis on s’est rendu compte que ça pouvait être complètement bluffant. Dire bonjour et une conversation peut s’engager pour un enfant avec une IA. Et puis ça pourrait être Hello (apprendre l’anglais) ou n’importe quelle langue. Et puis pourquoi pas faire un peu de mathématiques ? Écouter de la littérature ou poser des questions en astronomie. Et là, on s’est dit que c’est peut-être bien de naître maintenant dans ce monde pour avoir des conversations extrêmement intelligentes dès le plus jeune âge. L’IA pour tous, comme le dit Samsung.

Dans la même démarche, c’est avec le lapin Rabbit r1 que la start-up du même nom a pensé ce complément du téléphone qui fonctionne avec l’IA pour vous rendre les meilleures services. Le design de ce carré rouge qui tient dans la poche a été pensé par les populaires Teenage engineering.

2XCL, pour exceller, le robot IA dès le plus jeune âge. © Thomas Bourdeau

La Corée du Sud en force sur le salon

Un chanteur de K-pop (G Dragon), des patrons de grands grands groupes et une foule de visiteurs asiatiques, la Corée du Sud est venue en force au CES et c’est une véritable démonstration. Une puissance technologique et aussi une vision. Une autre façon d’envisager les nouvelles technologies, peut-être plus écoresponsable, peut-être plus logique, peut-être plus performante. Loin du bling-bling, du clinquant superficiel, du bruit sans profondeur, non, ce n’est jamais le sens de la proposition coréenne. C’est une énergie K-pop qui peut sembler surprenante, ne pas être dans nos préoccupations, puis très vite, on réalise que ça fait sens, et voilà, la Corée du Sud est le nouvel interlocuteur pour les nouvelles technologies, un interlocuteur culturel et intellectuel.

L’esprit de la Corée du Sud, c’est un souffle nouveau pour ce salon qui a cruellement souffert de la crise du Covid. C’est aussi une énergie nouvelle, en photo le coloré et joyeux stand SK.
L’esprit de la Corée du Sud, c’est un souffle nouveau pour ce salon qui a cruellement souffert de la crise du Covid. C’est aussi une énergie nouvelle, en photo le coloré et joyeux stand SK. © Thomas Bourdeau

La French Tech toujours aussi solide

La French Tech est sur le salon. On les a vus dès l’Unveil où ils ont présenté leurs nouveautés. Cette France de la nouvelle technologie est toujours aussi dynamique. Toujours aussi soudés. Withings fait un travail remarquable dans les objets connectés liés à la santé et puis il y a aussi tout un tas d’idées, parfois marrantes, parfois surprenantes et peut-être aussi efficaces. Même chose à l’Eureka Park avec cette foultitude de start-up présentées par région. Et là, on s’est demandé si, sur un salon américain destiné aux visiteurs du monde entier, il était vraiment judicieux de différencier la tech normande de la tech d’Auvergne. En termes de gastronomie pourquoi pas et encore, mais concernant le secteur des nouvelles technologies, on ne voit sincèrement pas la nuance. Et qu’est-ce que les visiteurs internationaux peuvent-ils bien retenir de ce classement ? Il ne faudrait pas confondre l’offre en nouvelles technologies avec agence de tourisme ; sortir d’un régionalisme à la limite du franchouillard hilare pour chercher un peu plus la performance. À revoir.

La start-up NeoPlant.
La start-up NeoPlant. © Thomas Bourdeau

Les microprocesseurs de plus en plus performants 

Les microprocesseurs se cachent derrière toutes les utilisations. Ce sont eux qui rendent les ordinateurs beaucoup plus performants. Ce sont eux qui permettent à l’intelligence artificielle de travailler toujours plus efficacement et de répondre encore plus facilement à toutes les questions. Les microprocesseurs sont un marché en plein boom et un marché ultra-concurrentiel. Là encore, la Corée du Sud tire son épingle du jeu avec Taïwan bien évidemment et toutes les grandes nations viennent chercher cette technologie essentielle. On sait que ce n’est pas vraiment sur le CES que tout cela négocie. C’est dans les suites des grands hôtels que le business s’opère, dans le calme et la réflexion de la négociation. « Cela fait 15 ans que je viens au CES, mais je ne suis jamais allé sur le salon », nous a expliqué un expert dans le domaine.  

Vue derrière un hôtel, sur le chemin du Convention Center.
Vue derrière un hôtel, sur le chemin du Convention Center. © Thomas Bourdeau

Vers un secteur des nouvelles technologies plus éco-responsable ?

L’éco responsabilité dans la tech, on a envie d’y croire. Et sur le papier, beaucoup de marques tentent de le prouver. Ils font le maximum pour améliorer la situation, disent-ils, réduire l’empreinte carbone, diminuer la consommation, recycler. Paradoxalement, c’est peut-être au CES que la solution écologique réside, avec de l’IA qui nous explique le bon chemin à prendre, avec des ingénieurs qui prennent en compte l’économie et la nature à l’échelle mondiale. Optimisme naïf ? Pas vraiment. Les nouvelles technologies ce n’est pas que de la dépense, c’est aussi la recherche d’une meilleure performance, et parfois ça va dans le bon sens pour proposer un nouveau regard sur l’industrie et l’économie. La science-fiction peut aussi être bienveillante. Aux consommateurs et aux fabricants d’en tracer les limites.

L’anneau, du potentiel et des déclinaisons multiples 

Ce tout petit anneau est arrivé sur ce salon il y a cinq ans. Ce délicat bijou semblait vraiment gadget et cette année, il va se déployer sur le marché. C’est un anneau avec des micros processeurs et des capteurs. Et les applications sont complètement différentes selon les usages. Ça peut être utilisé pour jouer à des jeux vidéo comme un chef d’orchestre, commander un logiciel, mais c’est aussi un capteur santé qui collecte nos données personnelles et ça peut devenir un téléphone. On a été complètement bluffé par toutes les utilisations qui ont été proposées avec ce simple anneau. Sans doute l’accessoire du futur.

L'anneau qui unit l'IA et son consommateur.
L’anneau qui unit l’IA et son consommateur. © Thomas Bourdeau

Résistance du Métavers et de la réalité augmentée

Le Métavers et la réalité augmentée résistent. Ils sont sur de nombreux stands avec des fabricants de lunettes et de casques. Apple a annoncé, sans être sur le salon, la sortie de son prochain casque Vision Pro. Les lunettes de réalité augmentée améliorent leur qualité et les résultats sont bluffants pour les utilisateurs. Les usages sont multiples et on a compris très vite que sorti du Gaming (un marché qui tient à ces technologies immersives scotchantes où là les performances sont exceptionnelles). Ces outils serviront aussi beaucoup pour le futur du télétravail, les rendez-vous à distance, les simulations. Un agent immobilier, plutôt que de faire visiter les cinq maisons réparties à des kilomètres à la ronde autour de la ville, pose un casque sur les yeux de son client et lui fait visiter les cinq en réalité augmentée, c’est un gain de temps, c’est aussi un bilan carbone, un peu meilleur.

La réalité encore mieux augmentée...
La réalité encore mieux augmentée… © Thomas Bourdeau

Un salon qui reprend une dimension « presque » d’avant la crise du Covid 

Le CES semble reprendre un peu du poil de la bête depuis la crise Covid qui l’avait mis à terre. Les nouvelles technologies avaient pris dans la foulée un coup dur au moment de cette crise, car il pouvait sembler un peu futile de continuer à s’attacher à des objets électroniques alors que la situation planétaire, l’environnement inquiétaient. Mais cette année, on comprend que les nouvelles technologies peuvent être une partie de la solution au problème. La décroissance certes, mais aussi une croissance plus juste, une croissance dans le bon sens qui paradoxalement facilite la décroissance d’ailleurs. Les propositions écologiques et économiques des grandes marques, mais aussi de start-up, faire attention à ses déchets, au recyclage, faire attention à sa consommation, ​est sur ce salon qu’elles passent leur examen de conscience ? Du moins, peut-on l’espérer.

L'entrée du CES côté west hall
L’entrée du CES côté west hall © Thomas Bourdeau

Les progrès constants en robotique

Chaque démonstration en robotique, année après année, démontre que le futur est là. Animal de compagnie, robot dans la cuisine, assistant personnel, pour l’industrie, les déclinaisons sont immenses et les prouesses constantes.


Source du contenu: www.rfi.fr

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