A peine arrivé, Earvin Ngapeth quitte Poitiers et le championnat de France de volley

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Il ne sera resté dans son « club de cœur » qu’un peu plus de trois mois. Earvin Ngapeth, double champion olympique avec l’équipe de France de volley, quittera Poitiers en janvier, a annoncé vendredi 29 novembre le Stade Poitevin. Le joueur vedette des Bleus était revenu « chez lui » mi-septembre après treize ans passés à l’étranger.

Après les Jeux de Paris 2024, Ngapeth avait signé un contrat d’une saison avec Poitiers, mais avec une clause de départ en janvier. Le joueur a choisi de l’activer pour s’engager avec le club turc du Fenerbahçe, indique l’Agence France-Presse.

« Malgré les efforts consentis pour tenter de prolonger cette belle histoire, Earvin a reçu une offre qu’il ne pouvait refuser », a indiqué le club français. Libre depuis la fin de son contrat avec l’Halkbank Ankara, Ngapeth s’était engagé avec le SPVB à la surprise générale le 19 septembre, en consentant à un important sacrifice financier.

« C’est le cœur lourd que je vous annonce que je ne poursuivrai pas l’aventure avec l’Alterna SPVB, a écrit le réceptionneur-attaquant de 33 ans sur son compte Instagram. J’ai sincèrement vécu une parenthèse d’intensité exceptionnelle à la maison, à Poitiers, dans mon club et ma ville de cœur. »

Un engouement inédit

Ngapeth pourrait retrouver dès janvier le championnat turc, l’un des meilleurs du monde. Il retrouverait également son entraîneur la saison 2023-2024 à Ankara, le Serbe Slobodan Kovac, nommé au poste d’entraîneur du « Fener », jeudi, après le mauvais début de saison du club stambouliote, seulement neuvième du championnat de Turquie et balayé à domicile par les Italiens de Monza (3-0) lors de la dernière journée de Ligue des champions.

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Ngapeth, élu meilleur joueur des tournois olympiques 2021 et 2024, disputera son dernier match avec le Stade Poitevin le 27 décembre à l’Arena Futuroscope contre Tours, sa première formation chez les professionnels, quittée en 2011 pour entamer un parcours de treize années à l’étranger, en Italie, en Russie et en Turquie.

Il n’avait jusqu’à cette saison jamais porté le maillot de Poitiers, où vit toujours sa mère et où son père, Éric, a offert, comme entraîneur, son premier titre de champion au Stade Poitevin, en 1999.

Le retour de Ngapeth dans le championnat de France, où n’évoluait qu’un seul médaillé d’or à Paris (Nicolas Le Goff à Montpellier), avait suscité un engouement inédit. Le diffuseur de la Ligue A, BeIN Sports, avait modifié sa programmation pour retransmettre en priorité les matchs de Poitiers, qui ont attiré le public en nombre. Plus de 2 200 spectateurs ont assisté aux premiers pas de Ngapeth, lors d’un match de pré-saison.

De nouveaux partenaires, pour certains inconnus du monde du volley, se sont engagés auprès du Stade Poitevin, qui a vendu sur la seule première semaine suivant l’arrivée de Ngapeth autant de maillots qu’en deux ans.

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« Ces quelques mois auront été exceptionnels pour nous tous : abonnés, bénévoles, licenciés partenaires et même au-delà pour le volley français. Profitons ensemble lors des trois prochains matchs à domicile et quoi qu’il advienne, l’aventure n’est pas finie », a souligné le Stade Poitevin.

Sur le plan sportif, le club, seulement 11e de la dernière saison régulière et absent des play-offs depuis 2021, a démarré la saison par trois succès et occupe actuellement la deuxième place du championnat. « Je ne doute pas de la réussite de l’équipe cette saison et les remercie encore du fond du cœur de la confiance et du plaisir qu’ils m’ont donné cette saison », a écrit Ngapeth.

Le Monde avec AFP

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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