France-Canada : ultimes réglages pour l’équipe de France, pour monter en gamme avant l’Euro 2024

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Un match entre la France et le Canada, en football, ça n’a rien de commun et aucun des vingt-cinq joueurs tricolores qui disputeront l’Euro 2024 en Allemagne (14 juin-14 juillet) n’était né lors de l’unique confrontation entre les deux équipes, un soir de Coupe du monde 1986 au Mexique. Un match de l’équipe de France à Bordeaux, c’est également assez rare pour être souligné et les Bleus vont retrouver le Matmut Atlantique pour la première fois depuis septembre 2015 et une rencontre face à la Serbie. Mais s’il a tout de l’exceptionnel, ce rendez-vous entre la France et le Canada, dimanche 9 juin à Bordeaux, demeure un match amical.

Il a tout de même son importance car les joueurs de Didier Deschamps doivent confirmer le visage sérieux aperçu contre le Luxembourg (3-0), mercredi à Metz, et finir de se rassurer à huit jours de leur entrée en lice à l’Euro face à l’Autriche, le 17 juin. Contre les Canucks, une logique de rotation devrait à nouveau primer, Didier Deschamps équilibrant le temps de jeu entre ses joueurs, tout en tentant de conforter l’ébauche du onze qui débutera la compétition.

Le sélectionneur l’a rappelé samedi, en conférence de presse : il ne prendra pas de risques avec ses joueurs diminués. C’est le cas d’Aurélien Tchouaméni qui, comme prévu, arrivera à l’Euro sans avoir disputé de match de préparation. Le 17 juin, le Madrilène ne sera peut-être pas entièrement remis de sa fracture de fatigue et N’Golo Kanté pourrait en profiter. Ce dernier est passé en quelques jours de revenant surprise dans le groupe tricolore à potentiel titulaire à l’Euro.

Kylian Mbappé ménagé samedi

Face au « défi athlétique » qu’opposera le Canada et dont se méfie Didier Deschamps, le milieu d’Al-Ittihad devra confirmer ses bonnes premières sensations aperçues face au Luxembourg. D’autant qu’au milieu de terrain, le sélectionneur pourrait être amené à s’adapter plus qu’il ne l’imaginait : toujours affaibli par une fatigue musculaire, Adrien Rabiot, déjà ménagé lors du premier match, ne jouera pas dimanche.

Le Turinois reprendra l’entraînement collectif en milieu de semaine prochaine et s’il ne devait pas être au point le 17 juin, Eduardo Camavinga, Youssouf Fofana et Warren Zaïre-Emery postuleraient pour une place dans le onze. Le premier devrait débuter contre le Canada et devra répondre présent, alors qu’il lui manque un match référence sous le maillot bleu, pour se démarquer du deuxième, qui a pris du galon lors des dernières rencontres.

Si les lignes commencent à se stabiliser en défense, l’animation offensive sera également l’un des enjeux du match face au Canada. Celle-ci nécessite quelques « ajustements », a souligné le sélectionneur. Comment mettre en musique le quatuor formé par Antoine Griezmann, Marcus Thuram, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé ? Ce dernier, qui a raté le premier match et a mangé à l’écart du groupe cette semaine en raison d’un état grippal, est remis.

Entre Thuram et Mbappé, l’entente reste à peaufiner et le positionnement à clarifier. Le premier ne pourra pas toujours faire les mêmes sacrifices défensifs que contre le Luxembourg au profit de son capitaine, et le placement des uns et des autres « devra être rationalisé en fonction de l’adversaire », a averti Didier Deschamps. Absent du dernier entraînement collectif samedi, pour des questions de « gestion », indique-t-on dans le staff des Bleus, Mbappé devra confirmer son regain de forme apparu en milieu de semaine s’il est titulaire.

Le Canada, « un bon test »

Son absence pourrait bénéficier à Olivier Giroud, qui disputera dimanche son dernier match sur le sol français, avant sa retraite internationale et son départ aux Etats-Unis pour la suite de sa carrière de club. Didier Deschamps n’a pas pour autant prévu de lui faire de cadeau. « J’ai un groupe avec un objectif. On va ensuite parler du dernier entraînement, de la dernière nuit… On doit faire quoi à chaque fois, un festival ? On n’est pas là pour ça », a-t-il rétorqué.

Pour le sélectionneur, ce match contre le Canada doit œuvrer à la montée en puissance de son équipe face à un adversaire d’un calibre bien différent que le Luxembourg. Les Canucks du Lillois Jonathan David ont disputé la Coupe du monde l’an dernier, ont progressé ces dernières années jusqu’à la 49ᵉ place du classement FIFA et vont disputer leur toute première Copa América cet été. Mais ils viennent de changer de sélectionneur et de prendre une gifle face aux Pays-Bas (0-4), futurs adversaires des Bleus à l’Euro.

« Ça va être un bon test pour voir si dans l’impact et dans la vitesse de jeu, on est au point pour l’Euro », a prévenu Antoine Griezmann en conférence de presse samedi. Avant l’Autriche le 17 juin, les Bleus ont une dernière occasion de se jauger et de confirmer que le trou d’air du mois de mars n’avait rien d’alarmant, comme ils semblaient l’indiquer sur le moment. Et d’arriver lancés en Allemagne, que les Bleus rallieront le mercredi 12 juin.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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