JO d’hiver 2030 : le comité d’organisation devrait être créé au début de février

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Après plusieurs mois d’attente et d’âpres négociations, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) d’hiver des Alpes françaises 2030 doit être constitué dans les premiers jours du mois de février. Marie Barsacq, la ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, a annoncé jeudi 9 janvier la tenue d’une « assemblée générale constitutive » du Cojop, en marge d’une visite à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), à Paris.

« Nous sommes en train de caler la date », a précisé la ministre qui, avant son déplacement dans le temple du sport de haut niveau français, s’est entretenue avec l’ancien premier ministre Michel Barnier, missionné pendant un an par le Comité international olympique (CIO) pour accompagner la préfiguration du futur comité d’organisation.

« On va travailler main dans la main avec Michel Barnier sur ce sujet-là », assure la ministre qui, tout comme l’ancien patron du Comité d’organisation des Jeux d’Albertville de 1992, doit rencontrer « prochainement » les présidents des deux régions hôtes, Fabrice Pannekoucke (Les Républicains), pour l’Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), et Renaud Muselier (Renaissance), pour la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Lors de cette assemblée générale constitutive devrait également être annoncé le nom de la personne qui présidera le Cojop. La fin d’un long feuilleton. Archi-favori, Martin Fourcade, qui bénéficie du soutien du mouvement sportif, du CIO et du chef de l’Etat, avait manifesté son intérêt pour la fonction dans un entretien à L’Equipe le 23 octobre.

« Le rôle très important de médiateur de Michel Barnier »

Mais la candidature du sextuple champion olympique de biathlon ne plaisait ni à Renaud Muselier ni à l’ancien patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, qui lui préférait celle d’un proche, Vincent Jay, également champion olympique de biathlon. Les deux patrons régionaux craignaient de se voir voler la vedette par un sportif de renommée mondiale.

Aujourd’hui, « les choses se décantent, on arrive à avoir tout le monde aligné », fait valoir Marie Barsacq, qui souligne « le rôle de médiateur très important dans le dispositif de Michel Barnier ». Le Cojop d’hiver des Alpes françaises 2030 doit être installé, pour des raisons d’accessibilité, près de l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon. Le mouvement sportif et les collectivités publiques devraient se partager, « à 50-50 », les sièges du conseil d’administration et de l’assemblée générale de la future instance.

Interrogée sur le projet de loi « héritage des Jeux », qui avait été annoncé par l’ancienne ministre des sports et des JOP, Amélie Oudéa-Castéra, Mme Barsacq a ajouté que « la priorité sur le volet législatif, c’est la loi olympique et paralympique pour les Jeux 2030 ». Ce texte, censé être adopté d’ici à la fin du premier semestre de 2025, selon l’ancienne directrice exécutive « impact et héritage » au sein du Comité d’organisation des Jeux de Paris, doit notamment permettre d’accélérer les procédures liées à l’urbanisme sur les différents chantiers des Jeux. « La Dijop [délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques] est à pied d’œuvre sur le sujet, on discute du calendrier parlementaire », assure-t-elle.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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