Six personnes se sont finalement portées candidates à la présidence du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030 (Cojop) dans les Alpes françaises. Il s’agit de Marie Martinod, Vincent Jay, Gérard Holtz, Nathalie Péchalat, Edgar Grospiron et Jean-Luc Crétier, assure au Monde une source proche du dossier. La liste est définitive. Les prétendants avaient jusqu’à lundi 10 février à minuit pour faire acte de candidature auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Anciens athlètes aux JO d’hiver, Marie Martinod et Vincent Jay étaient déjà en concurrence avec Martin Fourcade, ultra favori pour le poste, avant que le multiple champion olympique de biathlon renonce, pour ne pas « sacrifier ses convictions ». La skieuse acrobatique, double médaillée d’argent aux Jeux de Sotchi (Russie), en 2014, et de Pyeongchang (Corée du Sud), en 2018, et l’ex-biathlète, champion olympique à Vancouver (Canada), en 2010, sont soutenus par les deux régions hôtes des JO 2030, Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA).
Gérard Holtz, lui, a déclaré sa flamme pour les Jeux dans un entretien au Dauphiné libéré lors duquel il s’est dit « prêt à tout lâcher si on [l]’appelle ». « Ma passion est incandescente pour cette candidature des Alpes », a assuré au quotidien régional l’ancien journaliste et animateur de France Télévisions, âgé de 78 ans, qui imaginait alors une présidence commune avec Nathalie Péchalat, également candidate pour la fonction.
Audition des six prétendants
Ancienne présidente de la Fédération française des sports de glace, cette dernière se disait « catastrophée » par le renoncement de Martin Fourcade. Mais, forte de son expérience comme cheffe de la délégation française aux JO de Pékin 2022, puis comme présidente déléguée du Club France à La Villette (Paris) – un succès populaire – pendant les JO de Paris 2024, l’ancienne double championne d’Europe de patinage artistique a rapidement manifesté son intérêt pour la présidence du Cojop.
Edgar Grospiron, de son côté, assure avoir été contacté par le CNOSF avant même le retrait de Martin Fourcade. Sacré en 1992 à Albertville (Savoie) dans l’épreuve de ski de bosses, le Haut-Savoyard, qui avait été le directeur général du comité de candidature d’Annecy aux Jeux de 2018, se dit prêt, dans un communiqué publié lundi, à « incarner le projet et donner du sens à cette aventure ».
Enfin, Jean-Luc Crétier a, sur le fil, également exprimé son envie pour la fonction, lundi. Le champion olympique de descente 1998 à Nagano (Japon) se déclare « déterminé à mettre [s]on expérience et [s]a passion pour l’olympisme à la disposition de votre projet olympique inspirant et exaltant », a-t-il écrit dans sa lettre de candidature.
Les parties prenantes des Jeux d’hiver 2030 – les régions AURA et PACA, le CNOSF et le Comité paralympique et sportif français, ainsi que l’Etat – doivent désormais procéder à l’audition des six prétendants, dont les profils doivent également être examinés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Le temps presse. Le Comité d’organisation des Alpes françaises doit être créé mardi 18 février à OL Vallée, à Décines-Charpieu (Rhône), dans l’agglomération lyonnaise. Avec un président (ou une présidente) à sa tête ?
Source du contenu: www.lemonde.fr