La famille Arnault s’offre le Paris FC pour « rendre à la société, à notre pays, ce qui nous a été donné »

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Après l’ancienne idole du Parc des Princes, le Brésilien Rai, une autre figure du Paris Saint-Germain des années 1990 est sur le point de rejoindre « l’autre club de football parisien » : Michel Denisot va siéger au conseil d’administration du Paris FC, a annoncé le président du club, Pierre Ferracci, mercredi 20 novembre, lors d’une conférence de presse organisée à côté des terrains d’entraînement des équipes masculine et féminine du PFC, à Orly (Val-de-Marne), en présence d’Antoine Arnault, aîné de la famille propriétaire du groupe de luxe LVMH, qui finalise actuellement le rachat du club francilien.

Le closing de cette opération dont le montant n’a pas été divulgué aura lieu avant une prochaine assemblée générale extraordinaire du Paris FC, prévue vendredi 29 novembre, au cours de laquelle le nouveau conseil d’administration du club sera entériné. La famille Arnault possédera alors 52 % du PFC, aux côtés d’Alter Paris, la structure de Pierre Ferracci (30 %) et du groupe autrichien Red Bull (11 %). Un quatrième actionnaire, l’anglo-sri-lankais BRI Sports Holdings, conserve 7 % des parts du club, mais les nouveaux propriétaires espèrent le convaincre de se retirer d’ici 2027, en même temps que M. Ferracci, qui doit céder à cette date le reste de ses parts aux héritiers du groupe LVMH, qui détiendront alors 80 % du club.

« Le Paris FC appartiendra à ma famille », a assuré Antoine Arnault, expliquant que, derrière ce projet « différent de nos activités classiques », « l’idée est de rendre à la société, à Paris, à notre pays, ce qui nous a été donné ». Selon M. Arnault, leurs partenaires de Red Bull, déjà propriétaires de clubs de football en Allemagne (Leipzig) et en Autriche (Salzbourg), n’envisagent pas leur prise de participation en termes de multipropriété.

Le rêve d’un club « à l’anglaise »

Antoine Arnault n’est « pas là pour tout changer ou renverser la table », a-t-il expliqué, mais plutôt pour « faire les choses progressivement, sans brûler les étapes ». Alors que l’équipe féminine talonne les meilleures équipes de Division 1, l’équipe masculine occupe actuellement la tête du championnat de Ligue 2 et espère accéder dès 2025 à l’élite de Ligue 1. Pour progresser, le nouvel actionnaire veut s’appuyer sur « les belles valeurs, populaires », du Paris FC. Il rêve d’en faire un club « à l’anglaise », fondé sur « le respect de chacun et l’humilité », ainsi que sur la formation – « le bassin parisien est un vivier de talents » – et le temps long, « quelque chose que nous connaissons dans nos métiers ».

Aucun chiffre n’a été avancé, mais Antoine Arnault a évoqué un effort financier « conséquent » pour favoriser le développement du club. « Si nous ne souhaitons pas gaspiller notre argent, nous ne faisons pas cela pour en gagner », a-t-il toutefois précisé. Les nouveaux propriétaires comptent notamment améliorer et agrandir les infrastructures d’Orly. La gratuité des places, actuellement offertes aux supporters du PFC dans son stade de Charléty, à Paris, pourrait être en partie prolongée. « Nous y réfléchissons », a assuré M. Arnault, qui envisage une tarification à trois étages : des tribunes gratuites, d’autres à des tarifs « abordables » et des loges pour les partenaires à des prix annoncés comme « corrosifs ».

Reste la question du stade. Même s’il reconnaît que Charléty, avec sa piste d’athlétisme, n’est « pas idéal pour le foot », Antoine Arnault « apprécie beaucoup » cette infrastructure du 13e arrondissement de la capitale, « très bien desservie ». Après quelques travaux d’aménagement, « c’est un stade qui pourrait très bien convenir à notre projet ».

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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