Après plusieurs épisodes contre l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, deux matchs ont été suspendus ce week-end en raison d’insultes xénophobes et racistes. La Liga s’en inquiète et veut prendre des mesures plus musclées contre les auteurs de ces insultes.
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Deux rencontres ont assombri le week-end footballistique en Espagne. En 3e division, un club espagnol a refusé de finir un match samedi après une altercation entre son gardien de but et un supporter accusé de lui avoir lancé des insultes racistes, quelques heures après la condamnation par le Séville FC d’injures semblables envers un de ses joueurs et son entraîneur.
Cheikh Kane Sarr, le gardien de but sénégalais du Rayo Majadahonda, a été expulsé à la 84e minute du match contre Sestao River après une altercation avec un supporter derrière son but, poussant son équipe à quitter le terrain et les arbitres à arrêter le match. Selon la presse espagnole, plusieurs supporters de Sestao River, près de Bilbao, ont insulté Cheikh Sarr, 23 ans, après le deuxième but de leur équipe en fin de rencontre.
ℹ️Nuestro equipo no saldrá de nuevo a reanudar el encuentro tras recibir insultos racistas inadmisibles a nuestro jugador.
Condenamos todo tipo de insultos racistas en el deporte.
— CF Rayo Majadahonda 🤍⚡️💙 (@RMajadahonda) March 30, 2024
« C’est une honte absolue ce qui s’est passé aujourd’hui. Une partie du stade proférant des insultes racistes à l’encontre de notre coéquipier Cheikh Sarr en raison de la couleur de sa peau, a regretté de son côté le capitaine du Rayo Jorge Casado sur Instagram. Quelle honte, il semble fou que nous soyons en 2024 et que nous ayons des idiots sans cervelle dans les stades qui se déchaînent. Nous sommes tous Cheikh, non au racisme », a-t-il ajouté.
Deux autres incidents à Getafe
Un peu plus tôt dans la journée, le Séville FC avait déjà condamné « les insultes racistes et xénophobes » subies pendant son match à Getafe par l’Argentin Marcos Acuna, traité de « singe », selon le rapport d’arbitrage, et par l’entraîneur Quique Sanchez Flores qui assure avoir été traité de « gitan ». « C’est une chose d’être gitan ou partiellement gitan et une autre de l’utiliser comme une insulte raciste – je trouve cela odieux », a commenté l’entraîneur qui s’est dit fier de ses origines.
Ces incidents interviennent quelques jours après un match amical « pour la tolérance » entre l’Espagne et le Brésil, organisé mardi à Madrid en réponse aux injures racistes que subit l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, depuis son arrivée en 2018. Peu avant un match amical entre le Brésil et l’Espagne, il avait éclaté en sanglot, disant que le racisme lui enlevait l’envie de continuer à jouer.
« Nous avons eu trois cas ignobles de racisme en Espagne rien que ce samedi », a regretté ce week-end l’attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius Junior, sur le réseau social X. L’attaquant brésilien est fréquemment victime de racisme dans le championnat espagnol, avec notamment un épisode à Valence en 2023 qui avait provoqué une vague d’indignation internationale et avait poussé les instances à reconnaître que le pays avait « un problème » avec les discriminations raciales.
Este fin de semana, ni siquiera jugaré. Pero tuvimos tres casos despreciables de racismo en España solo este sábado.
Todo mi apoyo a Acuña @AcunaMarcos17 y al entrenador Quique Flores, del @SevillaFC . A Sarr y al @RMajadahonda que su valentía inspire a los demás. Los racistas…
— Vini Jr. (@vinijr) March 30, 2024
La fédération espagnole de football (RFEF) a promis d’imposer des sanctions dures et dissuasives contre les clubs concernés.
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