Le ministre des sports veut maintenir un revenu minimal de 40 000 euros par an pour les athlètes olympiques et paralympiques

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Avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’Etat s’était engagé à ce qu’aucun des plus de huit cents athlètes de la délégation française « ne soit sous le seuil de pauvreté » et, pour celles et ceux (332) qui étaient considérés comme médaillables, à leur garantir de disposer de ressources d’un montant minimal de 40 000 euros brut annuels.

Les JOP étant désormais passés, qu’advient-il de ce plan, dans un contexte budgétaire marqué par de fortes économies sur les dépenses étatiques ? Il sera maintenu, a assuré, mercredi 30 octobre, le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative.

« J’ai personnellement demandé à l’Agence nationale du sport [l’organisme chargé de mettre en œuvre les politiques publiques sportives] de maintenir cet objectif de 40 000 par an », a expliqué Gil Avérous, qui était auditionné par les sénateurs de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport.

« Il ne faut pas que l’on redescende, ce serait une marche arrière incompréhensible. Il faut que l’on aille vers les Jeux des Alpes 2030 avec les mêmes règles de fonctionnement », a-t-il ajouté.

« Fondamental pour maintenir le rang de la France »

Dans le schéma mis en place avant les Jeux de Paris 2024, l’ANS a versé un complément aux athlètes pour atteindre ces 40 000 euros s’ils n’y parvenaient pas en cumulant leurs autres revenus (salaires, aides personnalisées ANS, contrats d’image, bourses des collectivités, équipementiers, partenaires privés, primes de résultat, mécénat…).

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Un peu avant l’intervention de M. Avérous devant les sénateurs, les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation avaient justement adopté un amendement au projet de loi de finances pour demander le maintien de ce dispositif, mis en place dans le cadre du plan « Ambition bleue », destiné à l’accompagnement des sportives et sportifs olympiques et paralympiques.

« Ce dispositif doit être maintenu et étendu à l’ensemble des sportifs de haut niveau », avait plaidé Joël Bruneau (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires – LIOT), le rapporteur pour avis sur les crédits sport. « Il est fondamental pour maintenir le rang de la France parmi les grandes nations sportives. Rien ne serait pire que de mener une politique de stop and go, comme les pouvoirs publics en ont trop souvent l’habitude : il est très facile de décrocher du peloton de tête, mais beaucoup plus difficile de retrouver une place parmi les meilleurs », a estimé M. Bruneau.

Ce dernier a évalué le coût du maintien du dispositif à 3,6 millions d’euros. Devant les sénateurs, le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative a assuré – comme il l’avait déjà fait la veille devant les députés – que le budget global pour le soutien à la haute performance serait maintenu en 2025 (hors mesures exceptionnelles liées aux JOP) à 108 millions d’euros. « J’ai demandé à l’Agence nationale du sport de rechercher des marges sur son budget afin d’accroître les moyens dédiés à la haute performance pour que l’on n’ait pas de baisse et pas de perte de dynamique dans la préparation des futurs Jeux », a-t-il ajouté.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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