Le XV de France, miraculé contre l’Ecosse, se relance dans la douleur

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En kilt dans les gradins du stade Murrayfield, un fan écossais résume le sentiment général de l’enceinte, alors que sur la pelouse, les Français se congratulent, un peu incrédules. « C’est un hold-up absolu ! » Dominé et mené jusqu’à dix minutes de la sirène, le XV de France s’est imposé face à l’Ecosse, samedi 10 février (20-16), lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations. Sur le fil, comme celui sur lequel le destin des hommes de Fabien Galthié s’est balancé, bien au-delà du temps réglementaire, alors que l’arbitre et son assistant vidéo disséquaient une ultime action écossaise. Essai ou pas ?

Pour le stade, l’affaire était entendue : le XV du Chardon méritait de s’imposer face à des Bleus pâles. Mais faute d’image capable de trancher dans un entremêlement de bras, de jambes, de pieds et de torses, l’Australien Nic Berry a décidé de rester sur sa décision initiale de refuser l’essai. « C’est vraiment bien, pour le suspense et l’audience, de regarder la vidéo pendant quatre minutes comme ça, a souri un Fabien Galthié, soulagé, en conférence de presse. Et à la fin, nous sommes heureux. »

Courber l’échine et gagner « moche »

Lors de ces minutes que les Françaient disent avoir trouvées « un peu longues », Posolo Tuilagi était au plus près de l’action. « J’avais la main sous le ballon, donc j’étais sûr qu’il n’y avait pas essai. Mais c’est l’arbitre qui décide, donc c’est stressant », a soufflé le puissant deuxième-ligne perpignanais, décisif pour sa deuxième cape en sélection.

Il s’en est donc fallu de peu, mais le XV de France s’est imposé à Edimbourg, et interrompt sa série naissante de défaites – après l’Afrique du Sud, en quarts de finale du Mondial, et l’Irlande le 3 février. « A trois doigts près, le match et le sort sont différents, a souligné l’ailier Louis Bielle-Biarrey. On passe d’une victoire compliquée à une troisième défaite d’affilée. » Et potentiellement à une situation de crise pour le XV de France, qui n’avait pas connu pareils vents contraires depuis que Fabien Galthié le dirige.

Pour le caviar, on repassera. Les coéquipiers du capitaine Gregory Alldritt n’ont pas gommé en une après-midi tous les doutes nés de leur naufrage, à Marseille, face à l’Irlande (17-38) et de l’élimination du Mondial contre les Springboks (28-29). Mais quand la tempête souffle, à l’image des rafales ayant balayé la côte écossaise vendredi, il faut se contenter de l’essentiel. « Quand vous gagnez en Ecosse, vous savez, le contenu… Vu le contexte et le niveau de l’Ecosse, c’est parfait, a évacué Fabien Galthié. On n’est pas là pour faire des démonstrations, mais pour gagner des matchs. » Et il faut savoir courber l’échine et gagner « moche ».

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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