Le coach du PSG fait le point avant d’affronter la Real Sociedad, mercredi, en 8es aller de Ligue des champions.
L’approche mentale : «Un discours positif après Lille pour protéger les joueurs ? Non. Il n’est pas question de les protéger mais de vivre de la manière la plus naturelle possible une compétition de haut niveau. On arrive dans la partie de la saison où il y a les matches les plus importants, ceux que tu as envie de jouer depuis le début. Mais la meilleure manière de les aborder, c’est avec tranquillité.»
Les effets du turnover sur sa réflexion pour le 11 de départ : «Si ça a bouleversé mes plans ? Non. C’est le meilleur moment pour le faire. Il y a peu de joueurs qui ne pensent pas avoir une chance de jouer. Tout le monde sait qu’il peut rentrer, être titulaire. Et c’est mon objectif. Je veux une équipe où tout le monde est prêt et sait qu’il peut aider l’équipe. Ça s’applique à ceux qui sont sur le terrain mais aussi sur le banc, tout le monde est important. Pour moi, c’est plus dur de choisir ceux qui jouent, mais c’est positif.»
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La cheville de Kylian Mbappé : «S’il peut débuter ? Oui. (…) Quand une équipe a un joueur comme lui, plus il joue et mieux c’est. C’est bien pour tout le monde. Il aurait pu jouer (contre Lille) si ça avait été une finale, mais là, ça ne servait à rien de prendre un risque. Bref, il est disponible et donc à la disposition de l’entraîneur.»
Les progrès depuis décembre : «Vous aimez bien les pourcentages (la question portait sur le pourcentage auquel le PSG s’est développé par rapport à son idée de départ, NDLR), sauf que ça n’existe pas ! On peut avoir un match à 20, un autre à 100… On est dans un processus d’apprentissage qui dure depuis plusieurs mois. On peut sentir qu’on est prêt à être compétitif demain (mercredi), à créer une ambiance avec les supporters qui sera la meilleure pour affronter la Real Sociedad. On est prêt. C’est une compétition très différente, il n’est pas question de constance sur la durée, il faut être meilleur que l’adversaire sur deux matches. En championnat, c’est la régularité. La C1 ou la Coupe de France, c’est très court. Mais on est prêt. Comme je l’ai déjà dit, tous les joueurs sont susceptibles d’être titulaires. C’est ça, la garantie qui fait dire qu’on est prêt.»
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Le milieu de terrain parisien : «Dans un sport collectif, le foot en particulier, vous ne pouvez pas gagner la Ligue des champions grâce à une seule ligne, une position. Il faut avoir une bonne équipe dans les trois lignes et un bon état d’esprit, c’est ce qu’on a. Quand on a le ballon, on a 11 attaquants, et quand on ne l’a pas, ce sont 11 défenseurs. C’est un cliché mais c’est ce qu’on peut sentir quand mon équipe joue et ça montre qu’on a le bon état d’esprit.»
Imanol Alguacil : «Six ans (à la tête de la Real Sociedad) contre six mois (pour lui sur le banc du PSG), j’espère que ce ne sera pas la clé (sourire). Imanol, que je connais très bien, et un excellent entraîneur. Il est chez lui à San Sebastian, avec une philosophie de club très intéressante. Ils ont un centre de formation très efficace, d’où sortent de nombreux très bons joueurs, ils recrutent bien et sont très équilibrés. Ils jouent un beau football sous ses ordres et même avant. Ils recueillent les fruits du bon travail du club. Je les félicite mais j’espère qu’ils ne joueront pas aussi bien lors de ces deux matches de C1 (sourire).»
Le PSG favori (ou pas) et les ingrédients : «Il faudra leur prendre le ballon le plus vite possible, et ce n’est pas facile. Il faut essayer de ne pas le perdre, et ce n’est pas simple non plus. La Real Sociedad est l’une des équipes qui a encaissé le moins de buts en Ligue des champions. C’est un adversaire qui ne fait pas de cadeau, ils pratiquent un pressing agressif. C’est certainement l’une des meilleures équipes de la compétition et c’est pour cela qu’ils ont remporté leur groupe, devant le finaliste de l’an dernier, l’Inter Milan. Ils ont un grand niveau. Le PSG favori ? Je ne vais pas répondre à ça. Que je nous proclame favori ou outsider, ça se démontre sur le terrain. C’est là qu’il faut parler.»
Peut-être la der de Kylian Mbappé au Parc en C1 : «Potentiel dernier rendez-vous ? Non. Ce n’est pas comme ça que je le vois. Donc je ne ressens ni joie, ni tristesse, rien de particulier par rapport à d’habitude.»
Propos recueillis en conférence de presse
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