Comme un avant-goût. Dimanche 11 février, l’Arena porte de la Chapelle, dans le nord de Paris (18e arrondissement), n’était pas encore tout à fait à l’heure olympique. Mais pas loin. L’ambiance qui régnait dans cette toute nouvelle salle, à l’occasion de son inauguration et de l’accueil d’une première compétition – un match du Paris Basketball, choisi comme club résident – a laissé augurer de ce à quoi pourraient/devraient ressembler les journées et les soirées lors des Jeux olympiques et paralympiques.
Cette Arena, qui est le seul équipement olympique à avoir été construit pour les Jeux dans Paris intra-muros, constitue la première « vraie » matérialisation, dans la capitale, de l’événement pour ce qui concerne sa dimension sportive. Cette visibilisation des lieux des futures compétitions devrait s’accentuer dans les semaines qui viennent.
Alors que la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dispose, elle aussi, depuis plusieurs semaines déjà, d’un centre aquatique olympique quasi opérationnel (près du Stade de France), d’autres installations sportives vont émerger dans Paris : le montage des sites temporaires, qui accueilleront des épreuves (place de la Concorde, tour Eiffel et Champ-de-Mars…), doit débuter en mars.
Des manifestations tests en vue des Jeux auront par ailleurs lieu à l’Arena porte la Chapelle en mars (internationaux de France de badminton), ainsi qu’au Centre aquatique de Saint-Denis fin avril-début mai (natation artistique, plongeon, water-polo). De quoi commencer à humer, in situ, un parfum olympique.
Transports et sécurité, principaux sujets de préoccupation
Commencer… car, dans l’immédiat, les Parisiens, et les Franciliens plus largement, se situent dans un entre-deux : pas encore réellement projetés sur les Jeux, dont les organisateurs n’ont de cesse de vanter « la magie », mais plutôt préoccupés par les désagréments générés par la préparation de la grand-messe olympique, et interrogatifs quant aux contraintes qui, du fait de cette dernière, s’imposeront à eux dans moins de six mois.
« Je suis venue voir si je pourrai prendre mon bus jusqu’à Montparnasse. » A l’image d’Edith, retraitée et habitante du 17e arrondissement de Paris, venue assister, lundi 12 février, à une réunion publique d’information sur les futurs périmètres de sécurité, nombre de personnes s’inquiètent notamment de ce que seront leurs conditions de déplacement et de circulation cet été durant l’événement.
Les transports, tout comme la sécurité, restent d’ailleurs, pour l’ensemble des Français, les principaux sujets de préoccupation à propos des Jeux. C’est ce que relève un récent sondage réalisé par Toluna Harris Interactive, qui souligne le fait que le rendez-vous estival peine à capter l’intérêt – 59 % des Français déclarent « avoir l’intention de suivre » cette édition, contre 61 % en avril 2023.
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