Jamais deux sans trois ? Après deux matchs sans victoire en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain (PSG) a poursuivi sa mauvaise série, mercredi 6 novembre, en s’inclinant à domicile devant un Atlético de Madrid opportuniste (1-2).
Leader du championnat de France, le PSG est de plus en plus en difficulté sur la scène européenne. En attendant de se mesurer au Bayern Munich, à Manchester City, à Salzbourg et à Stuttgart, les hommes de Luis Enrique ont semblé une fois de plus impuissants devant le but. Dans la compétition reine, aucun attaquant parisien n’a encore marqué.
Ce qu’il faut retenir de PSG-Atlético de Madrid :
Jan Oblak. Avec pas moins de huit arrêts, le gardien de l’Atlético de Madrid − efficace et opportuniste faute d’être brillant − a sauvé son équipe à bien des égards. Dernier rempart madrilène, le portier a stoppé tour à tour les offensives d’Hakimi, de Dembélé et de Barcola. Ou simplement profité de leur manque de justesse.
Le Parisien Warren Zaïre-Emery a ouvert la marque dès la 14e minute profitant d’un cafouillage espagnol. Mais à peine quatre minutes plus tard, le madrilène Nahuel Molina égalisait sur une demi-volée du gauche. Dos à dos, les deux clubs se sont longtemps neutralisés malgré plusieurs opportunités parisiennes restées stériles. Un ultime contre conclu par Angel Correa au gong (90e + 3), alors que Paris campait dans la surface espagnole, a finalement fait basculer le match (1-2).
« Il nous faut plus de tranquillité devant le but. Warren l’a fait, il a marqué ».
Marquinhos a honoré le seul buteur parisien de la soirée, Warren Zaïre-Emery, au micro de Canal+. Du haut de ses 18 ans, le Parisien a réussi, à la différence de ses coéquipiers, à maîtriser ses nerfs. Il s’est même retrouvé quasiment à l’arrêt au moment de marquer, comme s’il prenait le temps de savourer.
Avec cette défaite, le PSG stagne à 4 points et se retrouve 25e du classement provisoire de la compétition, c’est-à-dire parmi les équipes potentiellement éliminées dès la phase de ligue. L’espoir d’accrocher l’une des huit premières places, synonyme de qualification directe pour les huitièmes de finale, s’éloigne. Il faudra désormais se plier à un barrage aller-retour… A condition de se maintenir entre les 9e et 24e places. Tout sauf une balade de santé au vu des prochains adversaires du PSG.
- Le tournant du match. La frappe manquée d’Achaf Hakimi (90e + 2)
Après une seconde période soporifique traversée sans éclat par des Parisiens empruntés et fébriles, un dernier espoir est venu d’Achraf Hakimi, juste avant que les Madrilènes ne concrétisent leur relance. Le latéral parisien s’est retrouvé prêt à centrer, mais personne n’est venu le seconder. A l’image de ses coéquipiers, il a su créer des occasions mais toutes sont restées inefficaces devant le but de Jan Oblak.
Les notes pouvant descendre jusqu’à « E », le bilan aurait pu être plus sévère si les Parisiens n’avaient pas tenté, jusqu’au bout, de concrétiser leur domination manifeste tout au long de la rencontre. Mais le manque d’application, les passes inabouties finissant dans les pieds des adversaires et l’inspiration limitée des joueurs de Luis Enrique, évoluant pourtant à domicile, laissent indéniablement un goût amer, et un sentiment d’ennui.
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