Six Nations (F) : Feleu, Vernier, Bourdon Sansus… Les cinq Françaises à suivre durant le Tournoi

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L’équipe de France féminine entre en lice ce samedi face à l’Irlande (15h15) dans le stade du Mans. Le Figaro vous fait découvrir les cinq Bleues à suivre.

Manae Feleu, la tête et les épaules

Pour la première fois dans sa jeune carrière, Manae Feleu a été désignée capitaine de l’équipe de France pour le Tournoi des six nations. Un rôle qu’elle a pourtant connu en automne dernier lors du WXV, le nouveau tournoi international joué en Nouvelle-Zélande. À 24 ans, la deuxième-ligne s’est imposée comme un élément indispensable du groupe France. Médaillée de bronze lors de la Coupe du monde 2022, la joueuse de Grenoble n’a plus quitté le groupe. Manae Feleu a pourtant navigué avant de découvrir le haut niveau. Originaire de Wallis et Futuna, où elle a grandi, cette fille de sportifs (ses parents étaient professeurs d’EPS) a commencé le rugby en 2011. Fan d’athlétisme, elle quitte pourtant le cocon familial pour continuer son apprentissage du rugby en Nouvelle-Zélande avant de rejoindre l’Hexagone, à Dijon et à seulement 17 ans. Rugueuse défensivement, rapide pour son poste et technique, Manae Feleu, c’est aussi une tête bien faite. La Wallisienne poursuit en effet ses études de médecine, sa sixième année.

Manae Feleu, la nouvelle capitaine des Bleues.
Joe Serci / SPP / SPP / Panoramic

Gabrielle Vernier, centre d’attraction

L’année 2023 a été bien remplie pour Gabrielle Vernier. Impressionnante, la trois-quarts centre a remporté le titre de meilleure joueuse du Tournoi des six nations avant d’être nommée dans le XV des meilleures joueuses du monde. L’année précédente, elle avait déjà brillé lors de la Coupe du monde. La joueuse de Blagnac était avant tout une formidable défenseuse avant de devenir tout aussi rayonnante offensivement. « On ne m’a pas forcément demandé de plus axer mon jeu là-dessus. Ça s’est mis en place au fur et à mesure. On ne m’avait pas bridé par le passé non plus. Je ne sais pas si c’est l’âge, l’expérience. J’ai un peu plus de maturité qu’avant, j’ose plus les choses. Mes entraîneurs, en sélection comme en club, encouragent ces prises d’initiatives », avait-elle confié à L’Equipe . Son petit gabarit (1m65, 65 kg) ne l’empêche pourtant pas d’assener de sacrés plaquages et de se démarquer comme la principale arme offensive et défensive française. Une nouvelle fois, Gabrielle Vernier devrait éclabousser toutes les pelouses de son talent.

Gabrielle Vernier devrait encore être un danger pour les défenses adverses.
Andrew Cornaga / www.photosport.nz / Photosport / Panoramic

Pauline Bourdon Sansus, alternance et expérience

Comme Vernier, la joueuse du Stade Toulousain avait été nommée dans le XV des meilleures joueuses de l’année 2023. Comme souvent. L’expérimentée demi de mêlée ou demi d’ouverture (28 ans, 52 sélections) reste la pierre angulaire du jeu français. Sa vista, sa passe et son jeu au pied font d’elle une (nouvelle) arme redoutable et redoutée. «J’aime avoir une certaine vision du jeu. Il y a d’ailleurs plus de profondeur de champ en 10, mais je préfère jouer derrière la mêlée. Ce sont deux postes à responsabilités ne me dérange pas. J’aime bien diriger, commander», déclarait cette dernière il y a quatre ans. Une vision qui n’a pas bougé depuis. L’ancienne Bayonnaise fait également partie des Bleues les plus expérimentées du groupe. Elle avait débuté avec le XV de France en 2015 contre… l’Angleterre.

Pauline Bourdon à la baguette.
Nick Browning/News Images / News Images / Panoramic

Marine Ménager, ça déménage

Elle aussi est une cadre de l’équipe de France. Présente sur le circuit international depuis 2016, Marine Ménager s’est imposée avec le numéro 13 dans le dos après avoir été souvent baladée à une aile. La Montpelliéraine compte aujourd’hui 44 sélections sous la tunique tricolore et compose, avec Gabrielle Vernier, une paire de centres d’enfer. «On forme une association très complémentaire et c’est ce qui a fait notre force pendant le Tournoi», avait confié Vernier à L’Equipe la saison passée avant que Ménager n’ajoute : «On a deux profils totalement différents, mais on se complète bien, justement avec nos spécificités. On adore jouer toutes les deux». Le physique de Ménager, plus solide que sa compère du centre, lui permet d’attaquer la ligne avec plus de puissance et de tranchant. Pas avare de plaquages «saignants», la jumelle de Romane – troisième-ligne des Bleues – devrait encore faire des dégâts dans les défenses adverses même si pour affronter l’Irlande, Marine Ménager débutera à une aile.

Marine Ménager, ici en 2021.
Andrew Cornaga / www.photosport.nz / Photosport / Panoramic

Kelly Arbey, attention phénomène

Un véritable baptême du feu. À seulement 18 ans, la jeune Kelly Arbey va connaître sa première titularisation face à l’Irlande à l’aide droite. Citée comme l’une des plus grands espoirs du rugby français, la joueuse du Stade Toulousain a réalisé le Grand Chelem en 2022 et 2023 avec l’équipe de France des moins de 18 ans. «Kelly est une jeune joueuse qui présente des qualités athlétiques hors-norme. Elle est solide, elle va vite, elle est forte dans les duels… Aujourd’hui quand on supervise les matches d’Elite 1 (première division féminine), on voit qu’elle domine avec son club de Toulouse», analysait David Ortiz, le co-sélectionneur de l’équipe de France en conférence de presse ce jeudi. Tous les regards seront donc braqués sur l’ailière de 18 ans…

Kelly Arbey sous le maillot du Stade Toulousain.
Capture écran / Stade Toulousain.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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