Si le XV de France de Fabien Galthié était une pièce de théâtre, les trois premières années de mandat du sélectionneur représenteraient un long prologue. La Coupe du monde 2023, avortée en quarts de finale marquerait la conclusion tragique du premier acte. Et nous serions, aujourd’hui, à l’aube du deuxième, où le suspense plane sur la suite des événements. Après la gifle reçue face à l’Irlande et la victoire arrachée en Ecosse, les Bleus jouent dimanche 25 février, à 16 heures, la troisième scène de leur Tournoi des six nations, contre l’Italie. Devant un public inhabituel : celui du stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq (Nord).
Un adversaire qui rappelle de bons souvenirs aux Français. Lors du Mondial, ils avaient étrillé leurs voisins Azzurri (60-7). « On avait pris le match par le bon bout, et donc cela s’était très bien passé, se remémorait, en conférence de presse de début de semaine, Louis Bielle-Biarrey, auteur d’un essai ce soir-là. Nous pouvons nous appuyer là-dessus pour préparer cette échéance. » Initialement titularisé dimanche, mais remplacé en dernière minute par l’ailier toulousain Matthis Lebel en raison d’un torticolis, l’ailier aurait dû partager l’affiche avec une bonne partie de ses compagnons de jeu de l’automne 2023.
Depuis sa nomination, Fabien Galthié a émaillé ses prises de paroles de quelques expressions de son cru : les remplaçants sont des « finisseurs » ; l’intensité peut être « combattue » ou « courue ». Mais quand vient l’heure d’annoncer les compositions, le sélectionneur réserve moins de surprise, s’appuyant toujours ou presque sur les joueurs qu’il a lancés à son arrivée en 2019. L’« expérience collective », plaide-t-il.
Le capitaine du navire bleu tient son cap quand les résultats suivent, et même lorsque les vents sont contraires, comme ce fut le cas ces dernières semaines. Entre le XV de départ aligné face à l’Afrique du Sud au Mondial et celui face à l’Italie dimanche, seuls quatre joueurs manquent à l’appel. Et cela n’a rien à voir avec un choix du staff. Antoine Dupont, en quête d’un destin olympique, a déclaré forfait pour l’ensemble du tournoi. Thibaud Flament, Grégory Alldritt et Anthony Jelonch, eux, sont blessés.
Le match en Ecosse comme réponse
« Ça montre la confiance de Fabien Galthié, estimait le centre Gaël Fickou après la rencontre contre l’Ecosse. On n’a pas fait une bonne performance contre l’Irlande, moi le premier. Il aurait pu mettre un autre joueur avec énormément de talent à ma place, il ne l’a pas fait. Fabien ne nous a pas lâchés parce qu’il croit en nous. »
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