Quarante jours, vingt-trois heures, trente minutes : c’est le record du tour du monde à la voile, appelé Trophée Jules-Verne et détenu depuis 2017 par Francis Joyon, auquel deux équipages et leurs maxi-trimarans ont choisi de s’attaquer simultanément, vendredi 29 novembre.
« Au vu des conditions, le trimaran SVR-Lazartigue va tenter de prendre une belle fenêtre cette nuit sur la ligne [de départ] d’Ouessant », a annoncé vendredi matin l’écurie de François Gabart, précisant qu’il quitterait son port d’attache de Concarneau (Finistère) à 14 heures.
Quasiment au même moment, l’équipe de Thomas Coville a déclaré : « Ils vont tenter ! En stand-by depuis le 9 novembre, les sept hommes d’équipage de Sodebo-Ultim 3 s’apprêtent à s’élancer (…). Ils vont quitter leur base de Lorient [Morbihan] cet après-midi pour un départ dans la soirée. »
Les deux équipages attendaient une fenêtre météo idéale depuis plusieurs semaines. Ils devraient franchir la ligne de départ, au large d’Ouessant (Finistère), à quelques dizaines de minutes d’intervalle dans la soirée.
Ils croiseront les Imoca du Vendée Globe
François Gabart, 41 ans, déjà détenteur du record autour du monde en solitaire (42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes), a embarqué Tom Laperche, Amélie Grassi, Antoine Gautier, Emilien Lavigne et Pascal Bidégorry à bord de SVR-Lazartigue.
Les navigateurs Frédéric Denis, Léonard Legrand, Pierre Leboucher, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel accompagnent, eux, Thomas Coville, 56 ans, sur Sodebo-Ultim 3.
SVR-Lazartigue et Sodebo-Ultim 3 croiseront sans doute sur leur parcours les Imoca du Vendée Globe, partis le 10 novembre des Sables-d’Olonne et beaucoup moins rapides que ces Formule 1 des mers. Ce vendredi, le leader de l’épreuve, Charlie Dalin (Macif), a dépassé en première position le cap de Bonne-Espérance, à la pointe de l’Afrique, porte d’entrée des redoutables mers du Sud.
Imaginé dans les années 1980, le Trophée Jules-Verne devait récompenser le marin qui, imitant Phileas Fogg, bouclerait un tour du monde en moins de quatre-vingts jours. Bruno Peyron le fit en 1993 en soixante-dix-neuf jours.
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