Ce lundi 2 septembre marque la rentrée dans un certain nombre de pays. Pour beaucoup d’étudiants, le choix de la filière a été cornélien. Comment trouver un diplôme qui ne mènera pas au chômage ? Une problématique bien connue sur le continent africain et que certaines structures étudient et cherchent à contrecarrer.
« J’ai aujourd’hui 31 ans, sans boulot », constate amèrement Christian. Il a fini ses études il y a plusieurs années déjà et avec un bac+5 en poche, il espérait trouver rapidement un bon emploi dans l’est de la RDC. Mais jusqu’à présent, il vivote grâce à des petits boulots précaires.
« J‘ai postulé à beaucoup d’offres, mais on ne me retient pas. Ça fait tellement mal parce qu’ici, chez nous, quand on t’envoie à l’école, c’est pour être l’espoir de la famille, explique-t-il. Mais quand tu termines les études et que tu entres en chômage, tu ne sais plus que faire. Cela démotive les parents, payer les études des autres enfants, parce qu’ils disent “toi qui as fini, tu nous aides à quoi ?” »
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Bien connaître les besoins du marché
Christian n’est pas le seul dans cette situation. Par exemple, fin 2019, en Tunisie, les diplômés supérieurs auraient représenté plus d’un tiers de l’ensemble des chômeurs. Un sujet prioritaire pour le réseau universitaire privé Honoris United Universities qui a récemment publié une étude sur le sujet.
« La plupart des employeurs expriment une non-adéquation entre les compétences des diplômés et leurs besoins en entreprises, constate Laura Kakon, la directrice de la stratégie et de la croissance du groupe. Donc c’est pour cela que nous menons des études aussi bien au niveau de la compréhension des besoins du marché du travail et nous interrogeons nos employeurs partenaires pour comprendre quels sont les besoins en fonction des différentes industries. » L’objectif : s’assurer que les diplômes proposés soient en accord avec les besoins des employeurs.
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Être au plus près des entreprises
Honoris concentre ses formations dans des domaines particuliers tels que de la santé publique, les sciences techniques, ou encore l’ingénierie. Ce qui correspond à la demande et aux « écosystèmes et aux économies dans lesquelles nous sommes », insiste-t-elle, soulignant notamment le développement important des infrastructures dans un grand nombre de pays du continent.
Avec 16 institutions dans 10 pays d’Afrique, Honoris – pour s’assurer de l’insertion de ses étudiants – s’appuie sur un large réseau d’entreprises. « On travaille avec des groupes qui ont par exemple des besoins en ressources humaines sur plusieurs pays en Afrique, détaille Laura Kakon. Par exemple, avec Bank of America qui est une multinationale, mais qui a plusieurs centres de recrutement en Afrique, on va pouvoir travailler avec eux sur une politique de recrutement avec une approche centralisée au niveau d’Honoris. Mais qui va travailler avec l’ensemble de nos institutions. »
Favoritisme et cooptation sont souvent dénoncés par les chômeurs diplômés. Les études pointent également le peu d’emplois qualifiés disponibles dans certains pays.
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