En Libye, les négociations manquées entre frères ennemis de l’Est et de l’Ouest

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À l’Ouest, le mandat du premier ministre Abdelhamid Dbeibah (à droite) se maintient en place grâce à ses largesses financières et à la difficulté d’un consensus pour lui trouver un remplaçant. Dans l’Est, Khalifa Haftar (à gauche) a instauré un climat qui laisse peu de place à l’opposition.
AFP / – / AFP / MAHMUD TURKIA

DÉCRYPTAGE – Malgré une courte unification, le pays est divisé en deux autorités rivales depuis 2014.

À Tunis

Des combats réguliers entre groupes armés. Des déclarations politiques tels des coups d’épée dans l’eau. Des tentatives de réconciliations mort-nées. Et un processus électoral, véritable rocher de Sisyphe. La situation en Libye évolue, mais sans jamais passer un cap salvateur.

Ces derniers jours, c’est le passage frontalier de Ras el-Jédir, entre la Libye et la Tunisie, qui attire l’attention. Le 18 mars, des échanges de tirs ont eu lieu entre des forces de sécurité, envoyées par le gouvernement de Tripoli, et les milices amazighes de Zuwara, à 60 km de Ras el-Jédir, qui tiennent quasi sans discontinuer ce point lucratif depuis la révolution de 2011.

«Le ministre de l’Intérieur, Emad Trabelsi, est à la manœuvre, explique Bechir Jouini, chercheur en relations internationales spécialiste de la Libye et ancien diplomate tunisien en poste à Tripoli. Il y a la volonté d’instaurer la présence de l’État à tous les postes frontières. Mais on ne peut oublier qu’Emad Trabelsi est le frère du…

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